Conférence-Débat : échanges entre des experts de la Cémac et des étudiants en droit

Jeudi 19 Mars 2015 - 17:45

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La paix, la sécurité et l'intégration sous-regionale étaient au centre d’un débat public, le jeudi 19 mars, à la faculté de droit de l’université Marien-Ngouabi à Brazzaville. Cette activité s’inscrit dans le cadre des célébrations de la journée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CÉMAC), célébrée le 16 mars de chaque année.

Plusieurs centaines d’étudiants, notamment ceux de la Faculté de droit, des enseignants, ainsi que des cadres des organes de la CEMAC, ont participé à cette activité qui a eu pour  thème : « paix, sécurité et intégration en Afrique centrale». Une thématique qui vise à sensibiliser l’ensemble de la communauté sous-régionale à la problématique de paix et de sécurité, ainsi que la libre circulation des biens et des personnes.

« Cette salle est à votre entière disposition pour perpétuer de pareille rencontre. Dans ce sens, nous sommes en parfaite harmonie avec les organisations cadres de la CEMAC », a indiqué aux participants le doyen de la faculté de droit, le professeur Godefroy Moyen, avant d’inviter la communauté universitaire présente à s’accommoder au programme associé au nouveau système Licence-master-doctorat (LMD).

Au cours du débat, les participants ont évoqué la difficile intégration au sein de la zone CEMAC qui, selon eux, tarde à se concrétiser. Ils ont par ailleurs, dénoncé la réticence de certains Etats membres de l’organisation à ouvrir leurs frontières, en vue de favoriser la libre circulation. « Je puis vous dire que l’espace CEMAC est l’un des espaces le mieux intégré. Nous avons commencé l’intégration par la monnaie commune avant de viser d’autres volets unitaires», a repliqué Michel Niama, un des intervenants.

Selon le professeur Godefroy Moyen, le facteur sécuritaire peut justifier cette réticence : « l’Afrique centrale est à la croisée de chemin, et la question d’intégration reste un grand défi. La descente vers le sud de la secte islamique Boko Haram inquiète tous les États de la communauté. Ce qui explique la réticente de certains pays membres à ouvrir leurs frontières ».

La vision de la communauté sous-régionale, souligne Michel Niama, n’est pas seulement axée sur le volet libre circulation, puisque dans certains domaines d’intégration, des avancées significatives sont notées. « Au plan économique, l’espace CEMAC a fait un grand pas: Les barrières fiscalo-douanières sont levées » a-t-il signifié. Et d’ajouter : « Nous évoluons progressivement  vers un marché commun véritable, bien que certains Etats trainent encore le pas. Le Gabon et la Guinée Equatoriale ne représentent que 10% de la population communautaire, c’est dire que nous sommes un espace intégré à  90%. »

Hormis la problématique de la libre circulation au sein de l'espace CEMAC, les participants ont exprimé des avis au sujet de l’avenir de la zone, lesquels sont  liés entre autres, à la monnaie commune, le Franc CFA, au marché commun.

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

-Le panel de la conférence -Les participants