Confinement/Covid-19 : la question d’approvisionnement inquiète les commerçantsMardi 31 Mars 2020 - 17:30 À quelques heures du début du confinement et du couvre-feu instaurés par le gouvernement congolais dans le but de stopper la propagation du coronavirus, un vent de panique a soufflé au sein de la population. Les vendeurs appelés à poursuivre leurs activités s’interroge sur la question d’approvisionnement. « On nous dit que le marché restera ouvert mais comment allons-nous faire pour aller acheter puis revendre en toute sûreté et sécurité ? Avec l’afflux des provisions faites par la population peu avant le confinement, certaines de mes consœurs ici au marché ne sont pas enthousiastes à l’idée de venir vendre au risque d'enregistrer de grosses pertes », se préoccupe une commerçante ayant requis l’anonymat. Pour Péa Ngolo, vendeuse de fécules de manioc au marché du lycée Thomas Sakanra et résidant à Ngamakosso, cette situation sera très difficile pour les personnes qui exercent très loin de leur domicile. « Comment pourrions-nous sortir sereinement de chez nous du moment où nous n’avons aucun badge qui atteste de notre fonction de commerçantes ? Tout cela me semble encore flou », estime-t-elle. Une inquiétude qui trouve sa raison face à l’ambiance ayant prévalu dans les marchés 48 heures avant le début du confinement et du couvre-feu sur toute l’étendue du territoire. En effet, au marché Total par exemple, situé dans le deuxième arrondissement, Bacongo, la population s’est ruée pour acheter les produits de première nécessité notamment les vivres frais, les légumes, les fruits, l’eau minérale etc. Ceci, pour ne pas être pris de court pendant cette période de confinement. Certains se disant même ne pas avoir assez de temps et de moyens financiers pour se procurer tout ce dont ils auront besoin. Il faut souligner que les vendeurs dans les marchés ne sont pas les seuls à se poser des questions sur les décisions prises par le gouvernement, à savoir la poursuite des services essentiels. Alain Massamba, grossiste au marché de Texaco, dans le cinquième arrondissement Ouenzé, ne sait toujours pas comment se ravitailler auprès des producteurs et fournir aux vendeurs. « Le déplacement des personnes et véhicules étant limité, le travail manuel surtout l’agriculture en pâtira. A cet effet, il est probable d’avoir des ruptures de stocks en cette période », a-t-il souligné. Gloria Lossele et Merveille Atipo Légendes et crédits photo :Une vue de commerçants au marché Total/Adiac Notification:Non |