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Lundi 30 Octobre 2017 - 9:22

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Nous n’avons évidemment pas de conseil à donner aux riches familles étrangères qui détiennent en France des biens mobiliers ou immobiliers, mais nous ne saurions trop leur suggérer de se retirer au plus vite d’un pays dont la justice donne raison à des organisations non gouvernementales sulfureuses dont les desseins, qui n’ont rien de morale, sont en réalité purement politiques. Le verdict que le tribunal de Paris vient de prononcer à l’encontre de Teodorin Obiang dans l’affaire dite des « biens mal acquis » - trois ans de prison avec sursis,  trente millions d’euros d’amendes, confiscation des biens ! – prouve, en effet, que toutes les personnalités étrangères sont désormais menacées par une justice néocoloniale qui ne dit pas son nom.

Qu’elles soient saoudiennes, qataris, russes, américaines, chinoises, coréennes, brésiliennes, africaines ou autres toutes les familles qui possèdent en France des terres, des immeubles, des propriétés, des œuvres d’art, des meubles de prix peuvent désormais être traînées devant les tribunaux de l’Hexagone par n’importe qui et pour n’importe quoi. Dès lors qu’elles sont étrangères au pays de Descartes – lequel doit se retourner dans sa tombe tant est absurde le jugement rendu vendredi à Paris contre un dirigeant de la Guinée Equatoriale ! – , elles constituent une cible idéale pour des institutions qui prétendent agir au nom de la bonne gouvernance, mais dont l’opacité financière est plus qu’inquiétante.

Alors que le nouveau président français, Emmanuel Macron, s’emploie à renouer des relations de confiance avec l’Afrique, et plus largement d’ailleurs avec le Tiers-monde, la condamnation du fils du président de la Guinée Equatoriale risque de porter un coup fatal à l’un des piliers de sa politique extérieure. Elle est perçue d’ores et déjà, dans toutes les capitales du continent, comme une ingérence inacceptable et, fait plus grave, comme une menace adressée ouvertement à tous ceux qui investissent à titre personnel sur le sol français. A plus ou moins long terme, elle conduira inévitablement la plupart des dirigeants étrangers à se retirer d’un territoire qu’ils jugeaient jusqu’alors sûr et protégé.

Qu’attend donc l’Etat français, qui en a les moyens, pour exiger des ONG à l’origine de ce très inquiétant dérapage, qu’elles mettent un terme à leurs agressions judiciaires et médiatiques contre ses plus solides partenaires ?

Les Dépêches de Brazzaville

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