Constitution du 20 janvier 2002 : l’UMP propose de créer les conditions d’un consensus

Mercredi 12 Novembre 2014 - 16:45

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Face aux enjeux de l’heure, l’Union pour le mouvement populaire (UMP), que préside Elvis Digne Tsalissan Okombi, a proposé la désignation d’un conciliateur. Pour mettre en place un cadre propice de concertation, cette formation politique lancera, le 6 décembre prochain, une journée dite de « tolérance ».

Le président de cette formation politique a fait connaître son intention à la presse, de conduire la classe politique congolaise à un dialogue politique en vue de conserver les acquis de la République. Il sera question de faire le bilan des différentes concertations politiques en vue d’améliorer les clauses à l’avenir.

Depuis 2009, sous impulsion du gouvernement, la classe politique congolaise a tenu deux concertations politiques, notamment à Ewo et à Dolisie. Après 5 ans, l’UMP va initier la première édition de la journée de « Tolérance politique en République du Congo », sur le thème : Ecouter l’autre pour le comprendre. Au cours de ces assises, la parole sera donnée aux présidents de partis politiques ainsi qu’aux universitaires. Plusieurs sujets seront en débat. Les participants échangeront sur la démocratie apaisée, le dialogue politique, la tolérance, le Congo de demain, le pacte républicain. Ces communications ne feront l’objet d’aucun débat, a fait savoir le président de l’UMP, car ajoute-t-il, en ces temps de tension politique, l’homme politique congolais a intérêt d’être à l’écoute.

Pendant que certains partis politiques appellent aux états généraux de la nation, au dialogue national, d’autres se prononcent pour une concertation politique. Les positions de principes de chaque composante politique étant connues, l’UMP suggère aux partis politiques, au-delà de leurs divergences, de créer les conditions d’un consensus. « Les Congolais aspirent à la paix et à la quiétude. Il n’est pas souhaitable que, dans les prochains jours, au motif de s’approprier un débat, que nos jeunes, nos mères, nos pères soient instrumentalisés. Nul n’a le droit aujourd’hui de désorienter le peuple. Nous avons le devoir de civiliser le débat politique, surtout en cette matière sensible de la Constitution. Prenons notre courage politique, il n’y aura pas de propositions nouvelles », a déclaré le président de l’UMP.

En outre, il a condamné l’action menée par la police nationale au domicile de Clément Miérassa, président du Parti social-démocrate congolais, parti de l’opposition dite radicale. Ainsi, l’UMP, parti du centre a appelé d’un côté les partis politiques à se conformer aux droits et règlements de la République et de l’autre, les autorités de la police à la mesure et au respect des libertés publiques et droits fondamentaux. « Il est important que la direction politique ne puisse pas se départir de la règle du dialogue qui a toujours conduit nos relations », a indiqué Elvis Digne Tsalissan Okombi.

Au regard de cet incident, l’UMP a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur et de la décentralisation pour solliciter une rencontre d’échanges entre le ministère et la classe politique congolaise sur des sujets tels que les réunions et libertés publiques, ainsi que les droits fondamentaux.

Ce parti du centre a exprimé sa satisfaction suite aux conclusions de la réunion extraordinaire du bureau politique du Parti congolais du travail (PCT), car selon l’UMP, le principal parti de la majorité présidentielle a engagé une réflexion qui privilégie la paix, la sécurité et l’unité nationale.

Josiane Mambou Loukoula