Contrebande : une opération suspecte d’entrée de carburant stoppée de justesse

Selon les informations qui sont remontées jusqu’à Kinshasa, la Brigade nationale de contrôle et de marquage des produits pétroliers a fait état de la présence de cinq camions-remorques transportant clandestinement du carburant en provenance de l’Angola. L’on estime le volume intercepté à 10 ou 15 m3 contenus dans 7 réservoirs de produits pétroliers.

Les détails de l’opération qui a abouti à l’interception à la hauteur du péage, ont confirmé d’abord la provenance du carburant. L’autre élément important est le point de chute, à savoir l’approvisionnement de certains dépôts et stations-service de Kinshasa. La thèse de la contrebande a commencé à être envisagée au regard de la mauvaise qualité de ces produits lors du test. Ce carburant, note le rapport, ne remplit pas les critères de spécifications agréés par la RDC. Par conséquent, la Brigade a procédé à son immobilisation sur instruction de la hiérarchie jusqu’à nouvel ordre.

Depuis le 6 octobre dernier, Kinshasa a pris des mesures drastiques pour empêcher l’entrée frauduleuse du carburant en provenance des pays frontaliers. A Kinshasa, le produit pétrolier venant principalement du marché controversé de Lufu est omniprésent dans les différentes artères de la capitale. Vendu moins cher, ce carburant fait le bonheur des chauffeurs de taxis et taxi-bus qui arrivent à économiser quelques francs congolais à l’achat de carburant pour travailler toute la journée. La raison de leur prix plus attractif tient du simple fait que le produit pénètre sur le sol rd-congolais sans payer les droits d’entrée et de taxes sous couvert de la consommation nationale. Ces dernières semaines, ils font désormais l’objet d’un regain d’intérêt de la part des services spécialisés.