Coopération : le chef du gouvernement congolais poursuit la diplomatie culturelle en Afrique de l’OuestMercredi 30 Juillet 2025 - 14:50 Avant de continuer à Ouagadougou, au Burkina Faso, le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a commencé par Abuja, au Nigeria, point de déploiement en Afrique de l’Ouest de la stratégie de campagne électorale de Firmin Édouard Matoko au poste de directeur général de l’ Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).
Au-delà du cadre protocolaire, le chef du gouvernement congolais s’est effacé pour mettre en avant la reconnaissance du savoir africain, de la compétence au service de l’universel, de la représentation équitable des nations du Sud au sein des organisations internationales. De ce fait, il a sollicité le soutien du Nigeria à la candidature congolaise portée par une figure éminente de la diplomatie culturelle africaine et ancien sous-directeur général de l’Unesco pour la priorité Afrique. Cap sur Ouagadougou Par la suite, il a continué à Ouagadougou, au Burkina Faso, où il a été le fidèle porteur du message du président Denis Sassou N'Guesso destiné à son homologue burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré. Par le point presse qu'il a donné, il est ressorti que la teneur de ce message portait en grande partie sur la satisfaction que le président de la République du Congo a tenu à adresser à son homologue du Burkina Faso. « Le président Denis Sassou N’Guesso apprécie fortement l'engagement, le dynamisme et la combativité du président du Faso qui lui font penser effectivement à son propre engagement, il y a de cela quelques années, parce que lui-même est arrivé aux affaires pratiquement dans les mêmes circonstances de défi et pratiquement dans la même tranche d'âge… Et il peut comprendre les défis auxquels sont confrontées les autorités burkinabés à garantir la stabilité du pays, à veiller sur l'intégrité de leur territoire et à créer les conditions de consolidation de la paix », a-t-il expliqué à propos de ce message, ajoutant que le président Denis Sassou N'Guesso « nous a demandé de les rassurer de sa volonté à accompagner le processus ». Le Premier ministre a également été élogieux, confiant que le président de la République du Congo l’avait chargé de traduire toute sa fierté, toute son admiration pour les efforts qui sont en train d'être déployés au Burkina Faso dans le cadre des réformes qui sont engagées dans les domaines de l'agriculture, de l'économie, du social, mais surtout dans le domaine des infrastructures, permettant d'aller vers la zone de libre-échange africaine. « Une fois ces structures bien construites, bien organisées, et une fois qu'on en aura émaillé le territoire national, on pourra parvenir à une véritable intégration des peuples. Parce que, pour notre continent, il faut réussir l'intégration des peuples. Et celle-ci passe par ce travail de modernisation des infrastructures, tel que cela est en train d'être fait ici. Cette intégration des peuples passe par une coopération tous azimuts, surtout dans le domaine alimentaire, pour permettre à l'Afrique de vivre une véritable sécurité alimentaire. Et le président est très admiratif, très attentif », a-t-il insisté. Un cadre maison valeureux L’échange a porté également sur la demande formulée à l’adresse du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, pour obtenir son soutien en faveur de Firmin Édouard Matoko, que le Congo présente comme candidat à l'élection au poste de directeur général de l'Unesco, « Et comme nous l'a dit le président du Burkina Faso, en ce moment où le monde traverse des périodes d'incertitude, en ce moment où nous avons certains Etats qui se désolidarisent de cet instrument important de cohésion internationale, de consolidation de la paix, il faut qu'il y ait des cadres chevronnés, il faut qu'il y ait des cadres expérimentés pour essayer de relever le défi, parce que l'Unesco devrait s'affirmer, jouer correctement son rôle de consolidation des fondements du vivre ensemble, son rôle de promotion des valeurs de paix, de tolérance, de concorde et d'unité au niveau mondial », a argumenté Anatole Collinet Makosso. Il a rappelé que Firmin Édouard Matoko est un cadre qui connaît bien les rouages de l'Unesco, a travaillé pour les pays africains, parce qu’il a, durant 15 ans, exercé en qualité de Directeur pour la priorité Afrique dans cette institution onusienne. Il a souvent travaillé pour le Burkina Faso en collaboration avec plusieurs Burkinabés, et nombreuses de leurs autorités qui l'ont toujours apprécié.
Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Anatole Collinet Makosso lors du point-presse à l’issue de l’entrevue avec le président Ibrahim Traoré / DR Notification:Non |