COP 13 de la convention d’Abidjan : les pays membres invités à une gestion participative des écosystèmes

Jeudi 23 Décembre 2021 - 15:00

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La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a ouvert et clôturé les travaux du segment ministériel de la Conférence des parties contractantes à la convention d’Abidjan, au nom du président de la République, Denis Sassou N'Guesso. Ces travaux du segment ministériel qui se sont tenus en mode virtuel avaient pour objectif principal de valider les recommandations faites lors du segment des experts.

Regroupant près de cent participants, les travaux du segment ministériel de la conférence des parties contractantes à la convention d’Abidjan ont été un véritable moment d’échanges à la fois robustes et fructueux, autour du thème « La gouvernance des océans : défis et perspectives pour un développement durable en Afrique ».  

La convention d’Abidjan continue à servir de tribune pour échanger des informations et garantir une approche commune des zones marines et côtières à travers toute la région du golfe de Guinée. Signée en 1981, cette convention a aujourd’hui quarante ans et n’a cessé, tout au long de ces années, de communiquer, informer, éduquer et sensibiliser en vue de maximiser les avantages d’un développement durable des milieux marins et côtiers dans sa zone géographique (zones côtières de l’ouest, du centre et du sud).

Elle est donc parfaitement en phase avec l’objectif de développement durable n°14 des Nations unies visant la conservation et l’exploitation durables des océans, des mers et des ressources marines. Formidable réservoir de biodiversité et fournisseur de services essentiels au maintien de la vie sur la terre, « l’océan atlantique qui baigne nos côtes et aussi, à l’instar des autres océans, un puissant régulateur climatique. Ce gigantesque puits de carbone bleu offre, grâce à ses écosystèmes, les ressources indispensables pour maintenir l’équilibre du vivant et du climat. Mais cet équilibre est fragile, car ces écosystèmes sont menacés », a fait savoir la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo.

Elle a précisé que face à la montée des périls et sous l’impulsion du président Denis Sassou-N’Guesso, le Congo a mis en œuvre plusieurs mesures conservatoires, telles l’interdiction de la production, de l’importation et de l’utilisation des sacs en plastique; l’élaboration et la validation des plans d’actions des quatre protocoles additionnels de la convention d’Abidjan; la création de deux aires marines protégées et la participation au projet ‘‘Strong High Seas’’ de la région de l’Atlantique sud.

Des résultats satisfaisants

Ces travaux riches et intenses préfigurent un avenir espéré meilleur en matière de préservation de la diversité biologique des espaces marins et côtiers figurant au titre de la convention. C’est ainsi que la ministre Arlette Soudan-Nonault a indiqué que les résultats auxquels ils sont parvenus ont de quoi les satisfaire. Car, les différents documents et le programme de travail qu’ils ont examinés intègrent les points cruciaux aujourd’hui au centre des débats sur les questions environnementales, à savoir la préservation de la diversité biologique ; la pollution aux plastiques et aux micro-plastiques ; la gouvernance des océans ; la planification spatiale marine ; l'érosion côtière ; les zones au-delà de la juridiction nationale ; l'acidification des océans ; les espèces allogènes envahissantes ....

En sa qualité de présidente entrante de la Conférence des parties contractantes à la convention d’Abidjan, la ministre de l’Environnement du Congo a renouvelé ses remerciements au secrétariat exécutif et au bureau sortant de la convention, pour le travail accompli pendant leur mandat, ainsi qu’au Programme des Nations unies pour l’environnement et à tous les partenaires qui ont rendu possibles tous les progrès enregistrés. « Je mesure la responsabilité qui pèse sur mon pays qui aura la mission d’assurer la présidence du nouveau bureau. Tout en vous remerciant pour la confiance que vous placez en nous, je vous assure de notre volonté de ne ménager aucun effort afin de consolider les acquis de notre convention et lui faire accomplir bien d’autres progrès », a indiqué Arlette Soudan-Nonault.

Elle a souligné, en outre, que le gouvernement congolais utilisera les résultats de cette treizième COP pour sensibiliser la population de ses zones côtières, en vue d’une gestion participative de ces écosystèmes. Car s’il est un espace prioritaire dans la lutte contre les changements climatiques, l’océan en est également l’une des principales victimes.

« Il y a largement de quoi occuper nos agendas et nous offrir l’opportunité de défendre nos positions partout où le besoin s’en fera sentir. Je suis bien consciente du fait que la situation financière présentée lors de nos travaux mérite une réaction forte de notre part, si nous voulons atteindre nos objectifs. Je nous invite donc tous à consentir encore les efforts nécessaires afin de sortir notre belle convention de la zone rouge et continuer à défendre le bien-être de nos populations à travers une gestion durable des ressources océaniques et côtières », a-t-elle dit.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

La ministre Arlette Soudan-Nonault clôturant les travaux virtuels / Adiac

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