Cop21 à Paris: « il n’y a pas un plan B,… il n’y a pas une planète B », selon Stéphane Gompertz

Samedi 25 Avril 2015 - 14:45

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L’ambassadeur itinérant pour le climat en Afrique, Stéphane Gompertz en séjour à Brazzaville, a fait cette déclaration lors d’une conférence qu’il a animée le 25 avril 2015, à l'Institut français du Congo  sur le réchauffement de la planète. 

Après vingt conférences internationales sur le phénomène climatique qui n’ont pourtant pas produit des résultats escomptés, la communauté internationale se prépare pour un autre round de négociations à Paris la capitale française. La 21e conférence sur le climat de Paris cop21, selon le diplomate Stéphane Gompertz, doit aboutir à un accord de tous les Etats afin de contenir le réchauffement global en deçà de 2°c.

« L’objectif est également d’obtenir des contributions nationales qui représentent l’effort que chaque pays estime pouvoir réaliser. Le financement de la lutte contre le changement climatique sera enfin une composante déterminante : une étape a été franchie avec la première capitalisation du Fonds vert à hauteur de 9,3 milliards de dollars, dont près d’un milliard de la France. », a fait savoir  Gompertz.

La lutte contre le changement climatique implique des actions transversales, puisque la maîtrise du phénomène exige une évolution technologique, économique, politique ainsi qu’un changement de mentalités. Mais pour monsieur Stéphane Gompertz, il n’y a pas de temps à perdre : «Si nous n’agissons pas maintenant, la terre court à la catastrophe. Les pays les plus pauvres seront les plus touchés», a-t-il lancé.

Avant la conférence Cop21 à Paris, la France entend mobiliser l’ensemble de la planète autour d’un plan unique inscrit dans un « agenda de solutions », car, estime le diplomate, « il n’y a pas un plan B, tout comme il n’y a pas une planète B ». Deux mécanismes de négociations sont mis en exergue dans cette feuille de route française: des négociations formelles et des consultations informelles. « Une réunion est prévue à Paris mi-mai pour éviter toute exclusion », a confié Stéphane.  Le sujet devait être abordé dans tous les entretiens de la présidence et au niveau des ministères, ainsi donc des émissaires seront envoyés auprès des pays concernés.

D’autres cibles comme les organisations de la société civile, les groupements locaux de protection de l’environnement devront elles aussi être consultées. Tout cela repose sur un échange de bonnes pratiques, de transfert de connaissances et de technologies nécessaires à une transition vers des économies bas-carbone, de la réduction de l’émission de gaz à effet de serre ainsi que la dégradation du milieu naturel.

Stéphane Gompertz se dit impressionné par l’expérience congolaise en matière de protection de l’environnement, de préservation de la biodiversité. « On va s’inspirer du cas congolais sur l’interdiction d’utilisation des sacs plastiques », a-t-il promis avant de saluer la mise en place au Congo du projet Redd+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement) dont le rôle est la conservation, la gestion durable des forêts et le renforcement des stocks de carbone forestier.

Du côté des Etats développés et industrialisés, principaux pollueurs de la planète, des engagements importants certes ont été souscrits, souligne le conférencier, mais beaucoup restent à faire. La Chine et les USA qui n'ont pas jusqu'à présent ratifié le protocole de Kyoto de 1997, ont quand même pris des engagements significatifs pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à l'an 2030 (Chine).

L’étendue de la tâche qui attend le pays hôte de la Cop21, est donc énorme : « Naturellement, le succès de la conférence de Paris n’est pas assuré. Nous avons la bonne chance tous ensemble, j’insiste tous ensemble, de réussir ce pari », a conclu l’émissaire Gompertz.

 

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

L'ambassadeur Stéphane Gompertz lors de la conférence