Coup de projecteur sur la boxe amateur

Jeudi 30 Janvier 2014 - 18:00

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La nouvelle équipe dirigeante de la Fédération congolaise de boxe (Fécoboxe), qui aura le privilège de gérer les Jeux africains, a la lourde tâche de multiplier les réunions de boxe en vue de permettre aux pugilistes d’améliorer leur technique de combat. Car beaucoup de jeunes athlètes confondent les combats de boxe avec une bagarre de rue

La boxe anglaise est un art noble. Un sport de combat dans lequel deux adversaires de même catégorie de poids s’affrontent sur le ring, munis de gants rembourrés afin de limiter le risque et échangent des coups de poing portés au visage et au buste.

Les techniques servant à prendre le dessus sur l’autre

Dans un combat de boxe, les points sont attribués à chaque coup considéré comme net, puissant et précis. Le pugiliste ayant marqué le plus de points remporte le combat. « Pour gagner un combat, il faut beaucoup plus marquer les points », explique Elias Mfoudi, le juge-arbitre de la Fécoboxe. Un boxeur peut l’emporter sur l’autre par KO, autrement dit en mettant son adversaire dans l’incapacité de se relever pour reprendre le combat après dix secondes comptées par l’arbitre. En cas de blessure d’un adversaire, l’arbitre peut aussi arrêter le combat. « L’abandon, c’est quand le boxeur n’arrive plus à continuer le combat. Si son entraîneur constate que son boxeur n’est plus à la hauteur, il peut jeter l’éponge pour arrêter le combat », précise le président de la ligue de Brazzaville.

La boxe est l’un des sports où le fair-play est respecté. L’image des deux combattants qui s’embrassent au terme d’un épuisant combat en est la parfaite illustration. « La boxe n’est pas une bagarre, mais un sport comme un autre et le fair-play doit dominer », rappelle Elias Mfoudi.

Toutes ces règles pour vaincre l’adversaire sur le ring, les jeunes Congolais pratiquant la boxe amateur les connaissent très bien. Mais la rareté des  compétitions au niveau national les amène à oublier les techniques offensives et celles leur permettant d’assurer une bonne défense. La boxe utilise plusieurs techniques de coups qui peuvent toucher la face, le côté de la tête (mais pas par l’arrière) et le corps. « Ce qui compte, c’est le coup au niveau du visage. Le buste ne sert qu’à déstabiliser l’adversaire », affirme Elias Mfoudi. Dans un combat de boxe, le pugiliste est autorisé à utiliser le coup de poing direct, l’uppercut et des coups circulaires comme le crochet, le swing (strick-punch) et le half-swing.

Les techniques utilisées pour la défense, c’est-à-dire l’ensemble des comportements destinés à faire échec à l’offensive de l’adversaire, sont les blocages, les déviations et les déplacements. En matière de défense, on peut retenir la défense classique, qui sert à anéantir l’action adverse par la couverture ; la parade bloquée ou parade opposition ; et la neutralité ou activité d’anticipation, qui vise à empêcher le déclenchement de l’offensive de l’adversaire.

Matériel et équipement

Seule la boxe amateur est autorisée aux Jeux olympiques. Les adversaires ont l’obligation de porter des gants, des chaussures sans pointe ni talon, une culotte à mi-cuisse, une coquille protectrice, un protège-dents, un casque protecteur et un maillot léger sans manche. Le ring doit mesurer 6 mètres de côté au maximum et 4,90 m de côté au minimum avec trois cordes en chanvre 2 cm au minimum et 3 cm de diamètre au maximum, entourées de plastique ou d’étoffe. Les cordes doivent être placées à 30 cm des poteaux entourant le ring et les coins sont rembourrés de la base au sommet du poteau par un coussin de cordes de protection. La première corde se situe à 40 cm, la seconde à 80 cm et la dernière à 130 cm du sol. « Les couleurs rouge et bleu sont données pour différencier les coins de chaque adversaire, les deux autres coins étant neutres », explique le juge arbitre congolais.

Les gants :

Le règlement exige qu’ils soient en très bon état en cuir ou en matière similaire uniformément rembourrés de crin ou de matière similaire. En boxe amateur, les gants sont de 10 Oz pour tout le monde.

Les bandages : 

Selon les spécialistes, tout boxeur a le droit de mettre des bandages aux mains. Les bandages sont constitués de bandes chirurgicales de 2 m de long et de 4 cm de large, permettant d’empêcher les blessures au niveau des métacarpiens. Elles absorbent la transpiration et permettent d’éviter des ennuis de gerçures.

La durée d’un combat de boxe

 Le combat est divisé en intervalles de temps appelés rounds, séparés par une minute de repos annoncée par un gong où le pugiliste peut être conseillé ou soigné. En boxe amateur, les rounds sont de trois minutes. Ils peuvent aller jusqu’à douze en professionnel.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Un combat de boxe amateur organisé par la ligue de Brazzaville (© Adiac).