Coût des élections : Kengo wa Dondo contredit la Céni

Jeudi 18 Juin 2015 - 17:15

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Pour le président du Sénat congolais, toutes les opérations pourront coûter près de trois cents millions de dollars américains de moins que les chiffres avancés en février par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’abbé Apollinaire Malu-Malu.

Au sortir, le 17 juin, des échanges entre le président de la République, Joseph Kabila, et un groupe de sénateurs, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a souligné que le processus électoral en RDC, qui prévoit sept scrutins à organiser en 2015 et 2016, pourra coûter 900 millions USD et non pas environ 1 milliards 200 millions de dollars comme annoncé par l’abbé-président de la Céni en février dernier. « On avait prévu au départ 1 milliard 200 millions, aujourd’hui avec le rabattement, on arrive grosso modo à 900 millions. Mais c’est toujours beaucoup », a estimé Léon Kengo wa Dondo.

Selon radiookapi.net, qui relaie cette information, le président du Sénat, parlant du financement de ces scrutins, espère également que la communauté internationale intervienne financièrement pour soutenir l’organisation de ces élections.

Parmi les sujets abordés au cours de cette rencontre, il y a également eu l’enrôlement de nouveaux majeurs. Les sénateurs ont, en effet, plaidé pour que les nouveaux majeurs soient pris en compte dans les sept scrutins qui seront organisés. Cependant, selon le calendrier électoral, les personnes ayant atteint l’âge de majorité après 2011 ne pourront participer qu’aux législatives couplées à la présidentielle de novembre 2016. La Céni, note-t-on, considère que pour les autres élections (communales, municipales, urbaines, provinciales, sénatoriales) - considérées comme les arriérés des processus de 2006 et 2011, l’enrôlement avait été clôturé en 2011 alors que les nouveaux majeurs étaient encore mineurs. « J’ai abordé le problème de nouveaux majeurs. Ces nouveaux majeurs doivent participer aux élections non plus comme on avait prévu dans le calendrier électoral, c’est-à-dire ils ne participent qu’aux élections législatives et présidentielle », a expliqué Léon Kengo wa Dondo.

Respect de la Constitution et du calendrier électoral

Il faut, par ailleurs, souligner que le gouvernement conditionne l’acceptation du financement par les partenaires des prochaines échéances électorales, par le respect de la souveraineté de la RDC.

Rappelant que lors de l’audience du chef de l’État à une délégation des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques, le 11 juin, qui ont d’ailleurs insisté sur le respect de la Constitution, les représentants de l’Union européenne et du secrétaire général des Nations unies en RDC s’étaient dits « prêts à n’apporter leur appui qu’aux élections législatives et présidentielle de 2016 », qu’ils considèrent comme « plus importantes » que les autres, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a réaffirmé l’ouverture du gouvernement à tous les partenaires désireux d’accompagner le pays dans ces cycles électoraux. Mais il a toutefois indiqué que nul ne pouvait décréter peu important quelconque d’entre ces scrutins, hormis le constituant ou le législateur congolais.

Soutenant l’initiative de dialogue prôné le par chef de l’État, les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques ont mis un accent particulier sur le respect des échéances électorales dans les délais constitutionnels. « La Constitution devraient être respectée, mais aussi le calendrier électoral doit être gardé, à partir de maintenant jusqu’à novembre 2016 », a affirmé Martin Kobler, au sortir de ces consultations.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Kengo wa Dondo

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