Covid-19 : plaidoyer pour la lutte contre la maladie en milieu carcéral

Mardi 29 Septembre 2020 - 18:30

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L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture au Congo (Acat), que dirige Christian Loubassou, plaide pour que la direction de l’administration générale et pénitentiaire multiplie des efforts contre la propagation du coronavirus.   

L’objectif est d’avoir un plan d’action conséquent afin de concourir à la prévention contre la maladie.

Les plaidoiries en faveur de cette direction font suite au constat de l’Acat et son partenaire, la Fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Fiacat), sur les mauvaises conditions de vie des détenus en République du Congo, a expliqué Christian Loubassou.  

Les conditions médiocres s’observent dans le domaine de la santé, des ressources humaines, transports, d’adduction d’eau potable et d’électricité. Les maisons de détention sont également confrontées au manque de laboratoire des examens médicaux, de moyens roulants ainsi qu’à l’insuffisance du personnel.  

Les deux associations ont dénoncé ce mode de vie à l’issue d'une réunion de travail avec les acteurs de la société civile, les agents de l’action humanitaire, du pénitentiaire, les médecins et bien d’autres.

L’échange a porté sur le thème « La prévention de la propagation de la pandémie du coronavirus dans les lieux privatifs en République du Congo » afin de   répondre à la problématique et également d’identifier les meilleures actions qui pourront les accompagner dans leur riposte contre la pandémie du coronavirus et d’autres fléaux identifiés dans ces lieux.

Le directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel Jean Blaise Komo, a donné une communication sur le thème « La problématique de la gestion de la riposte à la covid-19, par la direction générale d’administration pénitentiaire dans les maisons d’arrêt au Congo dans la mise en place d’un dispositif de prévention et de lutte contre le coronavirus ».

L’orateur a émis le souhait aux services d’alerte, notamment les associations, de les aider à lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus. Dès que le  coronavirus a été détecté en mars au Congo, explique-t-il.  Une cellule de crise a été mise en place dans le cadre de la lutte contre la maladie dans les maisons d’arrêt. « Aucun détenu n'a été reçu dans les maisons d’arrêt en cette période de coronavirus pour éviter la propagation de la maladie », a-t-il déclaré.

En période de confinement, les détenus ont été occupés dans les ateliers à confectionner des masques, à la continuation de la formation scolaire pour ceux qui présentaient les examens d’Etat.

Par contre, pendant le déconfinément, les cellules d’assoupissements ont été aménagées, les opérations de désinfection et de fumigation des maisons d’arrêt ont été effectives.

Les interrogations ont porté sur les dispositions prises par la direction pour dissuader des visiteurs, la prise en charge de l’état psychologique des détenus ainsi que les condamnés des audiences correctionnelles.

Jean Blaise Komo a répondu : « en cette période de coronavirus, un seul visiteur a été retenu selon son choix du détenu. De même ils sont assistés par des personnes et des confessions religieuses ».

La réunion a été marquée par des travaux de groupe sur différents thèmes, notamment sur l’identification des actions à mener dans les maisons d’arrêt en vue de l’amélioration des services de santé, l’identification des actions de sensibilisation et judiciaires pour limiter la propagation de la covid-19 dans les lieux privatifs de liberté.   

 

 

      

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

les participants de la,réunion de travail des acteurs de la société civile (Adiac)

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