Covid 19. Une relative décrue épidémique

Samedi 13 Février 2021 - 11:55

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Les nouvelles contaminations au coronavirus ont poursuivi cette semaine leur chute entamée il y a un mois. Repères et faits marquants.

Les nouvelles contaminations continuent de baisser : -16% cette semaine, 412.700 contaminations enregistrées quotidiennement au cours des sept derniers jours. En un mois, les nouvelles contaminations au niveau mondial ont été réduites quasiment de moitié (-44,5%). Jamais, depuis le début de la pandémie, l'indicateur n'avait connu une baisse aussi forte et prolongée. L'épidémiologiste Antoine Flahault (Institut de santé globale de l'université de Genève) appelle néanmoins à "anticiper des risques de rebonds en apprenant des (...) erreurs passées", en référence aux déconfinements trop rapides de l'été 2020 en Europe. Toutes les régions du monde ont connu des ralentissements cette semaine: -24% aux Etats-Unis/Canada, -20% en Afrique, -18% en Asie, -15% en Europe, -10% en Amérique latine/Caraïbes et -2% au Moyen-Orient.

Enquête en Chine. Le patron de l'OMS a affirmé vendredi que toutes les hypothèses restent sur la table pour expliquer l'origine de la pandémie après une mission d'un mois d'experts mandatés par l'organisation en Chine. Les experts ont semblé toutefois exclure l'hypothèse que le virus ait pu s'échapper de l'institut de virologie de la ville. 

Spoutnik utilisé en Hongrie. Le pays est devenu le premier pays de l'Union européenne à utiliser le vaccin russe Spoutnik V contre le coronavirus. La Hongrie avait déjà été le premier membre de l'UE à approuver Spoutnik V le mois dernier et le premier également à approuver le vaccin Sinopharm fabriqué en Chine. 

Vaccination : les Etats-Unis accélèrent. Joe Biden a annoncé l'achat de 200 millions de doses supplémentaires de vaccin qui devraient permettre aux Etats-Unis de vacciner la grande majorité de la population d'ici fin juillet. Ces doses supplémentaires - 100 millions à la société Moderna et 100 millions à Pfizer - s'ajoutent aux 200 millions de doses déjà commandées à chaque société.

Plus de 161,2 millions de doses de vaccins ont été administrées dans au moins 91 pays ou territoires. Les Etats-Unis ont administré 46,4 millions de doses à 10,5% de leur population. Suivent la Chine (40,5 millions de doses), le Royaume-Uni (14 millions, à 19,9% de la population) et l'Inde (7,5 millions, à 0,5%).

La pandémie a fait plus de 2,36 millions de morts dans le monde. Après les Etats-Unis (475.449 morts), les pays les plus endeuillés sont le Brésil (236.201), le Mexique (171.234), l'Inde (155.360) et le Royaume-Uni (115.529).

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé vendredi débuter un examen continu du vaccin allemand CureVac, premier pas vers une demande d'autorisation de mise sur le marché dans l'Union Européenne qui pourrait intervenir en avril. Développé par la société allemande de biotechnologie CureVac à ARN messager que le géant de la pharmacie Bayer s'est engagé à produire, le vaccin se trouve actuellement en phase 3 d'essais cliniques. L'EMA a jusqu'à présent donné son feu vert à une mise sur le marché conditionnelle dans l'UE pour trois vaccins: ceux de Pfizer/BioNTech, de Moderna et d'AstraZeneca/Oxford.

Pour l'Agence européenne des maladies, il faut se préparer à ce que le virus "reste parmi nous"

Le monde doit se préparer à ce que le coronavirus reste pour longtemps malgré les vaccins, a averti vendredi Andrea Ammon la directrice de l'agence européenne chargée des maladies appelant à garder pour l'heure les restrictions en place en Europe. Il semble très bien adapté aux humains, a-t-elle ajouté. Si les vaccins permettent de réduire très drastiquement le risque de contracter le Covid-19, les scientifiques ne savent pas encore s'ils empêchent également la transmission du virus, ni dans quelle mesure. Les variants, surtout sud-africain et brésilien, compliquent la donne car ils sont suspectés d’amoindrir l'efficacité du vaccin. La question est ce que cela implique pour l'efficacité du vaccin, a souligné Mme Ammon, pointant l'exemple de la grippe saisonnière, obligeant à adapter les vaccins chaque année. Il est possible que la même chose se produise, ou bien qu'à un moment donné le virus se stabilise et que nous puissions utiliser un vaccin pour une longue période, a-t-elle indiqué.

Julia Ndeko avec AFP

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