Crise au Burundi: la médiation africaine confiée à Thomas Boni Yayi

07-12-2015 17:26

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Le président béninois, Thomas Boni Yayi, s’est rendu lundi au Burundi pour tenter de trouver une solution à la crise dans ce pays en encourageant le gouvernement et l’opposition opposée à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza, à  se retrouver autour de la table des négociations.

En tant que facilitateur, le chef d’Etat béninois doit, conformément aux résolutions prises par les Nations unies et par l’Union Africaine, chercher à trouver un accord entre le pouvoir et l’opposition afin que cessent les violences au Burundi.

Thomas Boni Yayi est envoyé comme émissaire de l’organisation panafricaine au Burundi en raison de son expérience en la matière. « Il est francophone, il s’est déjà penché sur des dossiers minés du continent, Nkurunziza et Boni Yayi sont tous deux évangélistes », fait valoir une source dans l’entourage du président béninois. « Personne n’est de trop, car la situation est complètement bloquée au Burundi », ajoute la source, précisant que l’initiative a le soutien de plusieurs chancelleries occidentales.

La présidence ougandaise était pressentie pour organiser ce dialogue inter-burundais, mais en l’absence de résultats, l’UA a demandé au chef d’Etat béninois de mettre son expérience à profit pour débloquer la situation dans ce pays. Cette initiative n’a pas vocation pour l’heure à se substituer à la présidence ougandaise qui doit mener des pourparlers pour le compte de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est.

Malgré la volonté affichée par l’UA et les pays de la région, la présidence burundaise insiste sur un dialogue inter-burundais qui devra se tenir au Burundi même. Le pouvoir entend fixer les modalités des pourparlers, la liste des participants et le lieu des échanges. C'est ce que rejette l’opposition. En attendant ce qui pourra advenir et au regard du climat qui règne dans ce pays, l’on peut déjà dire que la mission de Thomas Boni Yayi s’annonce très rude puisque le gouvernement burundais s’oppose contre toute immixtion dans les affaires intérieures dudit pays.

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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