Débat sur la constitution : le Centre constructif congolais appelle à un référendum

Lundi 11 Août 2014 - 18:15

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Dans une déclaration rendue publique le 8 août à Brazzaville, le centre constructif congolais, que dirige Jean Junnel Ontoungou, se dit favorable au changement de la constitution et propose déjà la convocation du référendum.

Au nombre des arguments développés par le centre constructif congolais, on peut retenir le fait que la constitution actuelle est un texte de circonstance, conçu pour régir un État sorti d’une crise sociopolitique profonde. D'où les pouvoirs renforcés dont jouit le chef de l’État. La déclaration lue ce jour-là précise que la constitution du 20 janvier 2002 avait pour priorités : la restauration de la paix, l’unité et la concorde nationales. Elle devrait également garantir la reconstruction du pays par la réhabilitation du tissu socioéconomique qui était déchiré. Cette constitution se devait de créer les conditions favorables à l’affirmation de la démocratie et d’un état de droit au Congo.

Le Centre a évoqué la nécessité pour le Congo de s’arrimer aux exigences de la mondialisation qui supposent la réorganisation institutionnelle. L'analyse critique de la Constitution de 2002 a dégagé de nombreuses insuffisances que les membres de Centre ont retenu comme autant d'arguments pour exiger le changement. Ils ont cité par exemple le cloisonnement des pouvoirs consacrés du fait du régime présidentiel qui entrave l’exercice de la bonne gouvernance. Ils ont aussi souligné le manque de disposition qui permet au Parlement d’assurer un contrôle efficace de l’action gouvernementale. Selon les membres du Centre constructif du Congo, la limitation d’âge pour les candidats à l'élection présidentielle et aux sénatoriales est une mesure discriminatoire à l’endroit de certains citoyens alors que le développement du Congo requiert l’implication de tous sans distinction de sexe, d’âge et d’autres considérations.

En outre, le centre constructif congolais a relevé que dans la constitution du 20 janvier 2002, parmi ses faiblesses, il y a l’égalité des droits reconnus aussi bien aux nationaux qu’aux étrangers. Selon ce parti, cette liberté se révèle comme un facteur de frustration collective lorsqu’on sait que le droit et la fierté d’appartenir à une nation reposent indéniablement sur la fibre patriotique.

Les membres présents à ces retrouvailles ont également noté que certains aspects relevant de l’évolution du contenu des droits humains échappent à la loi fondamentale actuelle. « La dynamique du développement du Congo impulsée par les autorités nationales exige suffisamment de temps en vue d’assurer collectivement aux Congolais un mieux-être social tant attendu »,  a conclu la déclaration.  

     

Roger Ngombé