Débat : un budget 2022 à la limite de « l’insolence »

Lundi 22 Novembre 2021 - 18:31

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Le député national Delly Sesanga n’a pas mâché ses mots lors de sa dernière sortie médiatique. Selon lui, la loi financière en examen à la chambre basse du Parlement « contient une politique régressive incarnant un État insolent, insouciant et délié de ses obligations fondamentales ».

Exceptionnellement dans les délais constitutionnels. Un fait mis à l’actif de l’actuel gouvernement dirigé par le Premier ministre, Sama Lukonde. Toutefois, après le vote positif intervenu deux mois après le dépôt officiel du projet en date du 14 septembre dernier, la commission Ecofin de l’Assemble nationale est en train de travailler dessus. Les travaux en commission s’annoncent déjà très rudes d’autant que certains acteurs politiques n’en ont pas fini avec l’actuel gouvernement sur certains choix politiques dans un contexte exceptionnellement de crise sociale et sanitaire.

Au niveau des dernières réactions, il y a celle de Jean-Jacques Mamba, le député national MLC. Pendant les discussions techniques au sein de la Commission, il espère pousser les autorités gouvernementales à réorienter certains crédits pour rencontrer la problématique de la famine et du taux de chômage. Dans le même élan mais en des termes plus virulents, Delly Sesanga déplore la priorité manifeste accordée au fonctionnement des institutions. A l’heure de la covid-19, il s’attendait à des choix plus judicieux qui tendent à privilégier le bien-être collectif. Encore une fois, fait-il remarquer, l’accès aux charges publiques électives ou de nomination reste un instrument d’enrichissement rapide de ceux qui parviennent aux commandes de l’appareil au détriment de la justice sociale.

Par la suite, Delly Sesanga peint un tableau peu flatteur de son pays, la RDC. Pour lui, tout l’enjeu est de sortir le pays de la situation de faillite. « Il faut sortir de la conception de l’État distributeur automatique des privilèges et avantages à des clientèles politiques, pour une conception moderne de l’État : un État modeste mais efficace au service de l’intérêt général et des missions de service public ». Sa plus grande crainte est qu’au regard du retard pris dans son examen, les questions stratégiques de l’heure ne soient pas abordées en raison du temps, plus exactement à trente jours de la clôture de la session budgétaire.

Laurent Essolomwa

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