Département du Pool : la vie reprend petit à petit son cours normal à Mayama

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, qui s’est rendu le 12 mai dans cette localité, en compagnie du préfet du département du Pool, Jean Michel Shanga, et des autorités de la force publique, a appelé les populations qui hésitent encore à regagner leur domicile. Le sous-préfet de la localité, Bernard Ndoulou, a, quant à lui, dénoncé tous ceux qui font de la situation sécuritaire et sociale dans le Pool en général, et à Mayama en particulier, un fonds de commerce.

« A Mayama, il y a la paix instaurée par le président de la République. Vous pouvez dire au chef de l’Etat que la paix y règne, la population est là, tout le monde est revenu, tout tourne à merveille, même les écoles fermées ont rouvert leurs portes. Toute l’administration publique fonctionne », a déclaré Bernard Ndoulou lors d’une rencontre organisée par la circonstance au siège de la sous-préfecture.

Paralysée totalement, l’école reprend timidement son cours au collège tout comme au primaire. Le quartier de Frédéric Bitsamou « Pasteur Ntumi », situé à environ 3 km du chef-lieu de la sous-préfecture, que nombreux croyaient détruit par des « fameux » bombardements de l’armée, est resté intact, même s’il est désert.

Rencontre avec les populations de Mayama

Profitant de sa visite dans cette localité, le ministre Collinet Makosso a rencontré les parents d’élèves, les agents de l’Etat placé sous sa tutelle ainsi que d’autres catégories de personnes, pour prêcher la paix à Mayama. En effet, c’est dans la salle de la sous-préfecture, en présence de quelques ex-combattants Ninjas ayant abandonné la voie des armes, que le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation s’est adressé aux populations qui ont pris le courage de revenir en ville.

« Ces populations que nous avons rencontré à Mayama sont avant tout des parents d’élèves, il fallait, pour nous, les encourager, les féliciter d’avoir tenu à rester ou revenu dans leur localité et leur demander d’encourager le départ des enfants à l’école. C’était pour nous aussi un vecteur important d’informations pour que ces habitants vivant la réalité à Mayama, puissent envoyer des messages à leurs parents, voisins qui sont encore là en train de se réfugier ou d’errer çà et là, de regagner leur localité », a-t-il expliqué.

S’adressant aux ex-Ninjas présents dans la salle, le membre du gouvernement a encouragé ces jeunes qui se sont déjà repentis après avoir certainement  semé le trouble et causé des actes barbares. Selon lui, il est du devoir des autorités de prendre déjà en charge ces personnes afin qu’elles ne se sentent plus traquer parce que la violence appelle la violence. « Si nous ne les rassurons pas, ils vont continuer à intimider les populations, ou pourront encore être excités par le regard de celles-ci. Nous sommes dans l’obligation de créer un climat d’ambiance, un climat de coexistence pacifique dans la localité en attendant que l’Etat et ses services poursuivent les procédures qui méritent d’être engagées parvenir à une paix durable dans le Pool », a rassuré Anatole Collinet Makosso, qui est jusque-là le premier membre du gouvernement a effectuer des descentes dans le département du Pool après les évènements du 4 avril dernier.

L’ambiance sur le tronçon Yié-Mindouli

En effet, partie de Brazzaville pour Mindouli, sur la route nationale n°1, cette délégation d’une dizaine de véhicule, escortée par les éléments de la force publique, a eu tout le temps d’observer la situation sécuritaire dans cette partie du Pool. Contrairement à ce qui se dit de l’extérieur, la nouvelle route bitumée Yié-Pointe-Noire, vit : des véhicules de commerce et autres y circulent et sont parfois soumis à des contrôles de routine à certains endroits.

Les employés des sociétés ayant la charge d’entretenir et de construire cette route sont à pieds d’œuvre sur le tronçon Mayama-Mindouli, même en après-midi. Des paysans situés le long de cette route vaquent également à leurs occupations quotidiennes. Sont également visibles, les épaves des véhicules incendiés par les ex-combattants entre les deux sous-préfectures. Ce qui pourrait peut-être attirer l’attention des usagers.