Développement agropastoral : les éleveurs réclament l’accès aux aliments de bétail

Mercredi 11 Août 2021 - 15:15

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L’accès aux aliments de bétail est un véritable casse-tête pour les producteurs locaux, notamment les éleveurs de poules pondeuses, de porcs, et de bovins. Alors que la nouvelle politique de l’État mise sur les filières maïs, soja, sorgho et Niébé.

L’amélioration de l’accès des éleveurs aux aliments de bétail de qualité en vue d'augmenter la production nationale est l’idée prônée par les directeurs départementaux de l’Agriculture, lors de la rencontre, le 4 août dernier à Brazzaville, avec le nouveau ministre de tutelle, Paul Valentin Ngobo.

Le monde rural congolais n’est pas assez outillé, estiment les experts, pour fabriquer de l’alimentation animale en quantités importantes, encore moins pour produire des filières destinées à la fabrication de ces aliments. L’enjeu, ajoutent-ils, se situe dans la meilleure reconnaissance de la chaîne de valeur alimentaire, des marchés de ravitaillement en matières premières et des canons de la nutrition animale : une nourriture journalière composée d’aliments standardisés sur la base de calculs concernant les besoins d’entretien et de production animale.

Pour cela, les autorités se sont alors engagées à accompagner l’entrepreneuriat local. L’idée consiste à apporter les soutiens financiers et techniques dont ont besoin certains producteurs intervenant dans la fabrication d’aliments de bétail et d’intrants agricoles. Nombreux fabricants d’aliments de bétail exercent dans l’informel sans accompagnement de l’État, à l’instar du promoteur de la société Eppavpa, Patrick Mbemba. Agronome de formation basé à Brazzaville, ce dernier conseille et vend des intrants et du matériel agricole.

Le gérant de la société Eppavpa milite pour la production à grande échelle des filières (maïs, soja) nécessaires à la fabrication d’aliments de bétail. C’est également la demande formulée par l’éleveur de porcs à Pointe-Noire, Bassangui. Cet éleveur d’une quarantaine d’années s’occupe lui-même de la préparation des nutriments destinés à l’alimentation de ses bêtes. Le matin, par exemple, il mélange une pellée de farine de blé, une pellée de maïs écrasé, une pellée de son fin, des têtes de harengs fumés et des morceaux de pain rassis dans un demi litre d’eau.

Les activités de Patrick Mbemba et M. Bassangui sont pénibles et leur prennent beaucoup plus de temps. Ils sont obligés de continuer à produire eux-mêmes l’alimentation pour leurs animaux, puisqu’ils considèrent qu’au marché les prix des aliments de bétail importés et pré-faits sont élévés.

C’est pourquoi, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, qui veut réhabiliter les villages agricoles et relancer la production des poules pondeuses, est appelé à investir réellement dans la production des aliments de bétail et d’autres dérivés.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Une porcherie dans le district de Boko/Adiac

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