DGM : l’opposant Vital Kamerhe serait interdit de sortir du pays

Lundi 13 Janvier 2014 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Tout en dénonçant un acte de provocation, son parti déplore la violation de l’article 30 de la Constitution qui garantit la libre circulation des Congolais sur le territoire national. Le gouvernement déclare, pour sa part, ignorer l’existence d’une telle mesure.  

Une rocambolesque histoire « d’interdiction de sortie du territoire national » dont serait victime le président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) est à la base actuellement d’une controverse entre l’opposition et la majorité. Depuis quelques jours, ce parti de l’opposition a dénoncé cette mesure de restriction de liberté de mouvement prise contre son leader Vital Kamerhe. Il en a fait grand bruit au point de saisir le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Martin Kobler, prié d’intervenir urgemment auprès du président Joseph Kabila afin d’obtenir la levée de cette mesure. Les partis politiques de l’opposition du Nord-Kivu proches de l’UNC ont vu dans cette action une démarche dilatoire visant à « empêcher la tournée que Vital Kamerhe était en train de préparer sur l’étendue du territoire national ».

Dans la lettre adressée à Martin Kobler, l’UNC a adjoint le fac-similé d’un document portant l’entête de la Direction générale de migration (DGM) daté du 6 janvier dans lequel la mesure susdite était clairement explicitée.  À la majorité, on évoque « une sorte de syndrome de victimisation » souvent utilisé par certains acteurs de l’opposition pour se remettre politiquement en selle en cherchant à se faire parler d’eux. En réaction à cette affaire qui a défrayé la chronique tout le week-end dernier, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, précise qu’il n’y a jamais eu de lettre interdisant à Vital Kamerhe de circuler librement dans le pays. Ses convictions, a-t-il déclaré, se basent sur les renseignements fournis par les services de la DGM et du ministère de l’Intérieur.

Et pour confondre tous ceux qui prêteraient foi à ce qu’il qualifie de « mauvaise farce », il a indiqué que l’intéressé « n’a même pas tenté de quitter le pays pour qu’on puisse parler d’une tentative avortée par cette interdiction ». Et le porte-parole du gouvernement d’ajouter : « Tout cela est un coup monté pour que les médias parlent de quelqu’un que peut-être l’opinion commençait à oublier ». De toute évidence, il a tenu à rassurer que des enquêtes seront menées pour identifier ceux qui sont derrière ce gros mensonge venu gratuitement envenimer le climat politique à un moment où des efforts sont consentis pour rétablir la paix sociale.      

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Vital Kamerhe