Dialogue national : Étienne Tshisekedi prêt à conduire la délégation de l’UDPS et alliés

Lundi 23 Novembre 2015 - 17:45

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Le « lider maximo », à en croire son secrétaire général Bruno Mavungu, boucle ses valises le jour même où sera convoqué ce forum avec option d’y jouer carte sur table.

Défenseur acharné du dialogue, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ne rate plus une seule occasion pour prêcher sur les vertus de ce forum. Au fief de ce parti politique de l'opposition, l’engouement autour du dialogue est perceptible. Évoluant depuis quelque temps en solitaire face au front anti-dialogue incarné par l’UNC, le MLC et l’Ecidé, le parti d’Étienne Tshisekedi veut aller jusqu’au bout, n’en déplaise à ses pourfendeurs. À l’UDPS, la tendance est de réduire cette rencontre citoyenne à la dimension de deux personnalités politiques sur lesquelles repose le destin de tout un peuple, dirait-on. « L’UDPS va au dialogue pour rencontrer Kabila. Ce sera Kabila-Tshisekedi », s’était époumoné de s’expliquer le secrétaire général Bruno Mavungu le week-end dernier aux militants.

La Tripartite (majorité-Céni-opposition) proposée par une frange de l’opposition en lieu et place du dialogue qui, selon elle, cacherait les germes du glissement du mandat présidentiel, est carrément rejeté par l’UDPS. L’argumentaire développé à ce propos constitue en soi tout une matière à débat. « Derrière la majorité et la Céni se trouve Kabila. Autant dialoguer avec lui directement », dixit Bruno Mavungu. Des propos décryptés dans les milieux anti-dialogues comme trahissant un « pacte secret » aux contours flous entre la majorité et l’UDPS dont le rapprochement serait loin d’être un fait fortuit. D’aucuns s’attendaient à ce que Bruno Mavungu puisse durcir le ton face aux tergiversations du pouvoir dans la convocation dudit dialogue alors que l’ultimatum visant à déconsidérer la question si rien n’est fait d’ici le 30 novembre court toujours, l’interressé n’y a même pas fait allusion.  La « base » qui s’attendait à un message fort, annonciateur des actions à mener dans l’hypothèse de la non-convocation du Dialogue national avant le 30 novembre, a plutôt eu droit à des diatribes sur fond d’un réquisitoire sévère contre les membres du G7 et de la Dynamique de l’opposition.

Bref, l’UDPS est plus que jamais déterminé à tirer son épingle de jeu dans ce dialogue après plusieurs ratés dans son ambition somme toute légitime de participer à la gestion des affaires publiques. Le président Étienne Tshisekedi serait même déjà prêt à bondir dans le premier avion dès la convocation du dialogue où il entend conduire personnellement la délégation UDPS et alliés à ces assises, apprend-on.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Étienne Tshisekedi

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