Diocèse de Lolo : Abbé Roger Mangambu plaide pour l’amélioration des conditions de vie

Dimanche 18 Août 2013 - 15:49

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 Situé dans la province ecclésiastique de Mbandaka, le diocèse de Lolo qui compte plus de deux cent mille habitants semble être oublié et abandonné  de tous au regard de la précarité de vie de la population.

 

Dans un communiqué de presse sous forme d’un plaidoyer, le coordonnateur du Bureau diocésain de Caritas développement de Lolo, l’abbé Roger Mangambu, vient de lancer un  SOS pour que ce coin de la République devienne viable. Il décrit dans ce communiqué le calvaire des habitants de son diocèse: « Malgré la multiplicité des produits agricoles, notre population reste pauvre. l’habitat est mal construit et sous-équipé, l’habillement et l’alimentation sont vraiment sommaires. Le transport des personnes et l’évacuation des produits agricoles se font par voies terrestres et fluviales. Cependant, toutes ces voies de communication sont défectueuses. Situé à 67 km de Bumba, le diocèse de Lolo est sans couverture téléphonique.»

 Dans son plaidoyer intitulé "Le diocèse de Lolo : un diocèse oublié et abandonné", l’abbé Roger Mangambu  fait savoir que ce diocèse enclavé ne compte aucun centre administratif important. L’activité économique de la région est désarticulée. « On y trouve un taux de chômage très élevé alors que son étendue verte offre d’énormes potentialités et possibilités de devenir un pôle de développement au bénéfice de cette population », déplore-t-il.

L’éducation n’est pas bien assurée par manque d’écoles. Les quelques écoles qui existent sont dans un état de destruction déplorable. « Pour une population estimée à plus de 200.000 habitants, il n’y a que treize écoles secondaires catholiques qui sont peu viables, une cinquantaine d’écoles primaires et quatre écoles maternelles. Toutefois, leur organisation matérielle reste très déficiente : manque de bancs, portes et fenêtres cassées, salles de classes sans tableaux noirs adéquats, toitures trouées ou tout simplement nues avec des salles de classes peu peuplées. La plupart des cas, quand il menace de pleuvoir, les enfants sont tout simplement renvoyés à la maison », a-t-il continué.

La situation sanitaire est aussi au rouge. Le diocèse de Lolo, sur le plan des infrastructures sanitaires et hospitalières, n’a qu’un hôpital qui fort heureusement bénéficie de façon sporadique de l’aide du Projet d’appui et de réhabilitation du secteur de la santé en médicaments, matériels et en personnel.
À part l’hôpital, il y a aussi quelques centres de santé éparpillés à travers le diocèse aussi appuyés par Parss, mais qui sont sous équipés. Le diocèse de lolo, puisque éloigné des centres administratifs, n’est pas connu et n’attire même pas les investisseurs. aucun projet important n’a encore vu le jour à lolo. Face à ce tableau, l’appel est lancé aussi bien au gouvernement qu’aux institutions de développement pour contribuer au développement de ce diocèse qui se meurt. Car, de l’avis de l’Abbé Roger,  « le diocèse de lolo n’est pas seulement à genoux mais par terre ».

 

 

 

Aline Nzuzi