Diplomatie : la France en guerre contre le surendettement des économiques africaines

Le président Emmanuel Macron va tenter de convaincre les institutions internationales à ne pas « abandonner l’Afrique ». Il veut aller au-delà du moratoire sur le service de la dette publique du Club de Paris et du G20, qui avait permis à une cinquantaine de pays de bénéficier d’une suspension de paiement de leurs dettes, mettant en garde contre le risque d’un boomerang.

De plus, il est convaincu que « rien ne sert de restructurer les dettes africaines si c’est pour en contracter plus envers la Chine ». Aussi recherche-t-il une stratégie idoine, pour que ne s’ouvre un nouveau cycle d’endettement massif, souvenant que la fin de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) avait provoqué une nouvelle hausse de la dette de l’Afrique, notamment envers la Chine.

Du fait de ses méthodes plus faciles d’octroi de prêts, affranchis des contraintes de pays occidentaux pour accorder des financements à ceux d'Afrique, la Chine est critiquée de confiner le continent africain dans le piège de la dette. Pour le chef d'Etat français « c’est une catastrophe sur la plan financier et une catastrophe sur le plan de la souveraineté », tout en plaidant en faveur de la participation de la Chine aux initiatives du G20 sur la restructuration de la dette africaine.

Il est favorable à la poursuite de la restructuration des dettes africaines, dans le cadre d’ « un projet qui inclut toutes les formes de dettes ». Pour les pays africains, cette initiative, bien que louable, est peu efficace pour faire front à leurs problèmes de financements actuels.

Pour sortir de l’impasse, Emmanuel Macron a une idée originale, utiliser des Droits de tirage spéciaux à zéro pour cent de taux d'intérêt, comme solution pour atténuer les insuffisances des moratoires sur la dette accordés par le Club de Paris et le G20.