Disparition : dernier hommage de la famille judiciaire au juge constitutionnel Norbert Elenga

Né le 8 février 1959 à Abala, dans le département des Plateaux, Norbert Elenga était magistrat hors hiérarchie de 4^e échelon. En effet, après son Certificat d’études primaires élémentaires, à l’école d’Epounou en 1971, et son Brevet d’études moyennes générales, au CEG d’Abala en 1976, il a poursuivi ses études au lycée Patrice Emery Lumumba de Brazzaville où il a obtenu le baccalauréat série A4.

Inscrit à l’Université Marien-Ngouabi, Norbert Elenga décrocha sa licence en droit privé en 1984 et un Diplôme d’études supérieures (DES) en 1985.  Il obtint, deux ans plus tard, le diplôme de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Ce qui lui ouvra les portes de la magistrature.

Juge au tribunal populaire d’arrondissement 3 Poto-Poto, à Brazzaville, de 1988 à 1990, Norbert Elenga a occupé les fonctions de président de la 3^e chambre correctionnelle au sein du même tribunal de 1990 à 2001. Président du Tribunal de grande instance de Pointe-Noire de 2001 à 2009, il était juge à la Cour suprême de 2009 à 2018. En décembre 2018, il est nommé juge à la Cour constitutionnelle, poste qu’il a occupé jusqu’à son décès, le 3 juillet 2021.

Le juge constitutionnel Essami Ngatsé a, dans son oraison funèbre, rappelé que l’illustre disparu était bien apprécié par ses collègues membres de cette institution. « La Cour constitutionnelle garde de M. Elenga Norbert le souvenir d’un juge constitutionnel dévoué, consciencieux qui, malgré son fragile état de santé consécutif à un accident de circulation, dont il avait été victime, il y a quelques années, a bravé cet état, fait preuve d’un courage exceptionnel et travaillé normalement jusqu’à son dernier jour », a-t-il témoigné.  

Selon lui, Norbert Elenga a activement pris part à toutes les activités organisées dans le cadre du suivi du déroulement de l’élection présidentielle, scrutin des 17 et 21 mars 2021. La dernière activité professionnelle mémorable, à laquelle il avait pris part, fut l’audience publique et solennelle de prestation de serment du président de la République le 16 avril dernier au Palais des congrès. « Cher Norbert Elenga, le fil qui nous lie à toi n’est pas coupé, tu es avec nous. Tu nous quittes prématurément. Ce départ précoce est une iniquité cruelle pour nous, tes parents, collègues, amis et connaissances accablés d’une infinie détresse et d’un inconsolable chagrin », a rappelé Essami-Ngatsé.

L’illustre disparu était marié et père de dix enfants. Que la terre des hommes lui soit légère !