Dolisie : les deux Circonscriptions d’action sociale (CAS) accusent un déficit en personnel

Mardi 17 Septembre 2013 - 15:17

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C’est le cri du cœur des deux responsables des CAS1 et CAS2 de Dolisie, dans le département du Niari, qu'ils ont exprimé auprès du ministre des Affaires sociales, Émilienne Raoul, le 14 septembre lors de sa visite de travail dans les deux CAS

Nouvellement construites et mises en fonction, ces CAS sont situées dans les arrondissements 1 et 2 de la ville et sont à pied d’œuvre dans diverses actions humanitaires et sociales auprès des pauvres, des démunis, des personnes du troisième âge, des orphelins, des jeunes filles-mères et autres. Elles leur financent des formations, notamment pour les personnes à charge dans divers métiers tels que la maçonnerie, la menuiserie, la plomberie, le maraîchage et la pisciculture, en vue de leur insertion socio-économique.

Ces circonscriptions d’action sociale sont animées respectivement par Tombet Mavoungou et Antoine Engambé, qui déplorent tous deux le déficit criant en personnel. Selon leurs témoignages, les effectifs y travaillant oscillent entre 10 et 14 agents qui sont à la fois sur le terrain pour des actions auprès des vulnérables dans d’autres services et aussi doivent être présents dans les CAS pour accomplir des obligations administratives. « En plus de cela, une bonne partie du personnel est en train d’aller à la retraite. Ce qui revient à dire que d’ici l’année 2015, si rien n’est fait pour parer au plus vite, les circonscriptions d’action sociale connaîtront de sérieux problèmes en personnel », ont-ils déclaré.

Il faut ajouter à ce triste tableau, le sempiternel problème de formation du personnel, non seulement en quantité mais aussi en qualité. Car une bonne partie des agents n’a pas de formation requise en assistance sociale.

Répondant aux doléances soulevées par les deux chefs de CAS, la ministre Émilienne Raoul leur a demandé de prendre leur mal en patience, car dès janvier 2014, l’Institut national de travail social (INTS) ouvrira ses portes à Brazzaville. La première promotion sortira après trois ans de formation. « Pour le moment il faut faire avec. Et je demande aux deux directeurs départementaux de procéder à une formation sur le tas afin de pouvoir minimiser cette difficulté avant l’arrivée des assistants sociaux qui sortiront de l’Institut », a-t-elle déclaré.

La ministre a également fustigé le comportement des jeunes recrus et affectés par la fonction publique au ministère des Affaires sociales, qui préfèrent aller dans les finances, impôts, douanes et autres. « Ce comportement cause beaucoup de tort à d’autres départements, puisque c’est la Fonction publique qui recrute et nous les affecte », a signifié la ministre.

La ministre visite le Centre de formation des bio-agriculteurs
Ce centre situé sur le tronçon routier Dolisie Louvakou va bientôt recevoir la première promotion des apprenants en bio-agriculture, c’est-à-dire des Congolais qui recevront une formation dans le cadre de la promotion d’une agriculture qui se pratique sans l’usage d’engrais chimiques. Cette formation sera dispensée par une expertise de l’organisation non gouvernementale Mercy Ships qui se trouve présentement à Pointe-Noire. Ce centre d’une vaste superficie compte plus d’une dizaine de bâtiments construits en matériaux durables par l’État congolais, mais abandonnés au milieu des touffes d’herbes

N.B: les deux photos illustrent bien l'Encadré et non les deux Circonscriptions d'Action Sociale (CAS).

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La ministre à côté du responsable du centre bio-agricole Photo 2 : Les bâtiments du centre bio-agricole