Domaine public : le port autonome de Brazzaville victime de spoliation

Mardi 3 Septembre 2013 - 19:14

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En compagnie des cadres du département, le ministre Gilbert Mokoki, chargé des voies navigables et de l’économie fluviale, a effectué le 3 septembre, une visite du domaine réservé au Port autonome de Brazzaville

Interpellé par la situation, le ministre a notamment visité les sites de l’ex-Siacic, de l’ancienne école et du centre médico-social de l’Agence trans-congolaise des communications, ainsi que le Chantier naval de transports fluviaux (CNTF). « Nous sommes descendus sur le terrain pour voir si les espaces que nous avons ciblés pour construire, étaient libres. Pour construire un nouveau port il faut du terrain, c'est pourquoi nous allons mener une action pour préserver notre espace », a déclaré Gilbert Mokoki.

Sur le terrain, le constat n’est pas élogieux car le terrain est totalement occupé. Des murs de clôture par ci, des chantiers par là, un peu plus loin, des ouvriers en action, etc. Ce sont des espaces que des citoyens ambitieux ont vite fait de « spolier » selon un membre de la délégation ministérielle.

Tout laisse croire que l’occupation a été autorisée par une certaine autorité au regard du gigantisme des travaux qui s’effectuent sur les lieux visités. Dans le doute et l’interrogation, les responsables avouent leur innocence devant ce spectacle. Pour trancher l’affaire, le dossier sera confié aux experts du cadastre qui iront sur les lieux pour la traçabilité. Le conseiller administratif et juridique du ministre a affirmé examiner la convention en vigueur. « Nous avons déjà un dossier monté avec des observations. Nous avons la chance d’avoir le plus ancien titre foncier », a-t-il souligné.

La visite du ministre Gilbert Mokoki répond à l’inventaire du patrimoine immobilier du secteur des transports fluviaux tel que recommandé par le gouvernement qui envisage de construire un nouveau port pour Brazzaville. De l’avis des observateurs, cette occupation anarchique de l’espace public est un dossier qui s’ajoute à ceux déjà en examen sur la table du gouvernement.

 

 

Lopelle Mboussa Gassia