Dossier fin d'année/Justice : deux généraux et un ancien ministre condamnés pour atteinte à la sureté de l’Etat

Mercredi 2 Janvier 2019 - 18:24

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L’année 2018 a été marquée par la tenue des sessions criminelles à la Cour d’appel de Brazzaville où plusieurs condamnations ont été prononcées dont celles de deux officiers généraux des Forces armées congolaises (FAC) et d’un ancien ministre d’Etat.

La plus grande sentence a été la condamnation à vingt ans de prison ferme de l’ancien chef d’état-major des FAC, le général Jean-Marie Michel Mokoko. En effet, poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et de détention illégale d'armes et munitions de guerre, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés. Ce verdict a également concerné ses sept co-accusés dont six Français et un Congolais présentés comme des mercenaires, jugés par contumace.

Notons que cinq autres personnes dont Jean Ngouabi Akondjot, Jacques Banangandzala, Anatole Limbongo Ngoka, condamnées à trente mois d’emprisonnement pour avoir appuyé financièrement le général Mokoko en vue de déstabiliser les institutions, ont recouvré leur liberté après avoir purgé leur peine.

Inculpé lui aussi d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, l’ancien inspecteur général des FAC et de la gendarmerie nationale, le général Norbert Dabira, a écopé de cinq ans d'emprisonnement ferme.

Jugé, quant à lui, par contumace pour "atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat", l'ancien ministre d'Etat, Jean-Martin Mbemba, a été condamné à dix ans de prison. Selon le verdict de la cour criminelle, l’ancien président de la Commission nationale des droits de l’homme, se trouvant actuellement en France, s'est rendu complice de "détention illégale d'armes de guerre" et a voulu "organiser une insurrection populaire" courant 2013. Ses co-accusés, présents pendant le procès, ont écopé, quant à eux, de cinq ans et deux mois de prison ferme alors qu’ils étaient en détention depuis cinq ans.

André Okombi Salissa bientôt face aux juges !

Arrêté en janvier 2017, l’ancien ministre et député de Lékana, dans le département des Plateaux, André Okombi Salissa, doit répondre devant les juges pour atteinte à la sureté intérieure de l'Etat, détention illégale d’armes et munitions de guerre, pendant la session criminelle en cours. D’ailleurs, la chambre d’accusation a renvoyé, le 28 décembre, son dossier devant la cour criminelle.

Sur la liste des audiences criminelles de cette session, figurent également les dossiers de Jean Didier Elongo, accusé de détournement des fonds publics; Maixent Elenga, poursuivi pour fraude douanière et complicité; ainsi que Maurice Massengo Tiassé. Ce dernier sera jugé par contumace pour atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, détention illégale d’armes et munitions de guerre, complicité d’assassinat, de destruction des biens mobiliers publics et privés.

Parfait Wilfried Douniama

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