Drépanocytose : le Congo lance la vaccination contre les infections graves

Lundi 21 Juin 2021 - 12:54

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A l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation sur la drépanocytose, le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a lancé, le 19 juin à Pointe-Noire, la campagne de vaccination gratuite contre le pneumocoque et les salmonelles chez les personnes atteintes de drépanocytose.

Dans la capitale économique, la vaccination se déroule à la polyclinique Marie-Louise-Poto-Djembo, à Siafoumou, dans le cinquième arrondissement, Mongo Mpoukou, et à Brazzaville, au Centre national de référence de la drépanocytose, « Antoinette-Sassou-N’Guesso », situé dans l’enceinte du Centre hospitalier et universitaire (CHU). Elle durera cinq jours, et concerne les enfants drépanocytaires homozygotes âgés de 2 à 15 ans.

A partir du thème retenu cette année, portant sur « la prévention secondaire de la maladie », le ministre de la Santé et de la Population a relevé, dans son allocution, l’importance de la vaccination dont le but, a-t-il insisté, est de prévenir des infections bactériennes graves à pneumocoque et salmonelles.

En effet, l'infection par ce genre de bactéries peut entraîner, selon les spécialistes, des complications pouvant parfois provoquer des décès.

« Le ministère de la Santé et de la Population, et les partenaires vont continuer à œuvrer pour réduire le poids de la morbidité et de la mortalité lié à cette affection génétique. Il nous faut prendre des mesures qui visent à limiter les complications, parmi lesquelles, l’infection », a indiqué Gilbert Mokoki.

En outre, il a loué les efforts et le plaidoyer de l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de la Fondation Congo Assistance, marraine mondiale de la lutte contre la drépanocytose.

Le gouvernement, par sa voix, a remercié la fondation que dirige la première dame du Congo, et la République populaire de Chine pour les doses de vaccin anti pneumococcique, anti salmonelle et anti covid-19 offerts dans cette campagne de prévention.

Par ailleurs, il a été prescrit au programme élargi de vaccination de faire de la polyclinique Marie-Louise-Poto-Djembo un pôle de vaccination contre la covid-19 pour faire bénéficier l’accès aux soins aux patients drépanocytaires très exposés.

Peu de progrès dans la prévention primaire

Selon les études réalisées entre 2019 et 2020, le Centre national de référence de la drépanocytose (CNRDr) rapporte qu’un Congolais sur quatre porte le trait drépanocytaire et que 1, 5 à 2% des enfants naissent avec la forme majeur encore appelée forme totale de l’anomalie génétique à l’origine de la maladie.

« Ces données récentes traduisent le fait que nous n’avons pas beaucoup progressé dans la prévention primaire contre la drépanocytose. Il s’agit de demander à nos compatriotes de se faire dépister », a précisé le ministre de la Santé et de la Population.

De son côté, le directeur général du CNRDr, le professeur Alexis Elira Dokékias,  a déploré le fait que la sensibilisation à la drépanocytose « reste incomplète, et non maitrisée ». D’après lui, le CNRDr compte, à ce jour, 17 173 patients porteurs de la forme totale de la maladie, 97 malades hémophiles et 382 patients souffrent d’autres anomalies de globules rouges.

« Nous allons œuvrer pour que la polyclinique Marie-Louise-Poto-Djembo constitue un pôle de déconcentration de la prise en charge de la drépanocytose », a assuré le directeur général.

Les Dépêches de Brazzaville

Légendes et crédits photo : 

-Gilbert Mokoki administrant le vaccin -Une vue des patients attendent leur tour crédit photo adiac

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