Droits de l’Homme : augmentation des violations liées au processus électoral

Comme cela est devenu la règle, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH) vient de publier sa note mensuelle concernant la gestion des droits humains en RDC en cette période de fin d’année. Un fait est à retenir, c’est que pour le seul mois de novembre 2015, l’organisme onusien a recensé 338 atteintes aux droits de l'Homme perpétrées par les agents de l’État, de l’armée et de la police. Ces trois catégories constituent à elles seules les 46% des actes décriés même si l'ONU se félicite de la condamnation d'une trentaine de leurs membres.

Il est vrai, comme le reconnaît ledit rapport, que la tendance est moins que l’an dernier, mais la particularité pour ce mois de novembre est que c’est la période où sont enregistrés de nombreux cas de violations des droits de l'Homme liées au processus électoral. Au total, cinquante et un actes ont été recensés dont la majorité vise les membres des partis politiques. Ces derniers, à en croire l’ONU qui plus d’une fois a attiré l’attention des autorités congolaises sur cette situation, éprouveraient désormais du mal à se mouvoir sur l’espace politique fortement réduit à l'approche du scrutin de 2016.

Là-dessus, l'arrestation le 5 novembre de trois membres du parti de l’opposition Fonus à Kinshasa constituerait, pour l’ONU, un cas parmi tant d’autres qui attestent de l’effritement des valeurs démocratiques en RDC. Des arrestations que l’ONU considère, par ailleurs, comme « un moyen récurrent d'intimidation pour limiter les libertés d'expression et de réunion pacifique susceptibles d'affecter la crédibilité du processus électoral ».