Droits de l’homme : des progrès notables réalisés au mois de janvier

Jeudi 6 Mars 2014 - 16:18

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Des inquiétudes ont été également exprimées au sujet de la persistance des violations des droits de l'homme contre ses défenseurs et les journalistes. 

Les violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo ont nettement diminué ces dernières années comme en témoigne le faible taux des cas recensés en  janvier. Un rapport du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publié le 5 mars au cours de la conférence hebdomadaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) confirme cette tendance. Il ressort de cette enquête que 173 cas seulement de violations des droits de l'homme ont été répertoriés au cours du mois de janvier. Ce qui constitue un net progrès par rapport au mois de décembre 2013 où deux cents cas de violations des droits de l'homme avaient été enregistrés. Toutefois, d’après le chef du bureau conjoint des droits de l'homme de la Monusco, les cas déplorés l’ont été surtout en province orientale et au Nord-Kivu.

Des journalistes mais aussi des défenseurs des droits de l’homme comptent parmi les principales victimes de cette recrudescence des violations des droits de l’homme dans ces deux provinces. Scott Campbell n’a pas manqué d’exprimer des inquiétudes quant à la persistance de cette situation. Celle-ci, à en croire le rapport, qui demeure le fait des militaires des Fardc responsables de près de 36% du nombre total des cas enregistrés, des éléments de la police nationale (27%) et des combattants des groupes armés (28%).  Les atteintes au droit à l'intégrité physique, au droit à la liberté et à la sécurité de la personne, au droit à la propriété et au droit à la vie sont parmi les cas de violation des droits de l’homme les plus perpétrés. 

Il a toutefois loué les efforts qui sont entrepris par le gouvernement pour dissuader les uns et les autres à ne plus commettre ces genres des forfaits. Le rapport note par exemple qu’au même mois de janvier, douze militaires des Fardc et sept agents de la police ont été condamnés pour des actes constituant des violations des droits de l'homme. D’autres cas d’arrestation ont été également répertoriés, notamment celui de dix-huit officiers et militaires des Fardc en Province Orientale accusés d’avoir commis des violations des droits de l'homme dans le cadre des opérations militaires menées contre les combattants du Front de résistance patriotique de l'Ituri-FRPI. Dans la foulée, quatre auraient été libérés le 11 février suite à l'insuffisance d'éléments à charge, indique le rapport du BCNUDH. Ces genres d’enquêtes que mènent les autorités judiciaires congolaises avec l'appui de la Monusco et du BCNUDH devraient se poursuivre afin d’assainir les Fardc et la police nationale en mettant hors d’état de nuire tous les coupables afin qu'ils soient châtiés conformément à la loi. Pour rappel, le BCNUDH assure une surveillance étroite de la situation des droits de l'homme à travers le territoire national et les informations recueillies sont partagées avec les autorités congolaises dans le but de les pousser à traduire en justice les auteurs de ces actes odieux.

Alain Diasso