Droits humains : l’Adhuc met l’accent sur la prévention de la torture

Dimanche 2 Novembre 2014 - 15:30

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Le projet sur la prévention de la torture et les autres formes de violences en République du Congo a été lancé, le 31 octobre à Brazzaville, par le président de l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc). Ce projet vise, entre autres, l’instauration de la culture des droits de l’homme.

Durant douze mois, des informations adéquates sur la torture seront données aux responsables des applications des lois, notamment les policiers, les gendarmes, les magistrats, les avocats, les journalistes ; le personnel de santé, de l’administration pénitentiaire, de la direction générale des droits humains et des libertés fondamentales et autres. Après Brazzaville, la formation s’étendra à Pointe-Noire, Dolisie et Oyo. Le but étant de renforcer les capacités des participants en vue de la création du Comité national de prévention contre la torture.

Ce projet, qui a été financé par National endowlent for democracy (NED) et Amnesty international (AI), a pour objectif principal de lutter contre la torture et les traitements cruels en vue de promouvoir les valeurs fondamentales de la dignité humaine. Cette initiative vise, entre autres, à aider les victimes de la torture à connaître davantage leurs droits afin de les revendiquer et demander réparation. Au cours de cette session de formation, les participants seront également sensibilisés aux droits des personnes privées de libertés.

Dans ce projet sont inscrits quatre ateliers départementaux de renforcement des capacités des acteurs étatiques et non-étatiques ; la campagne de sensibilisation de la population et son implication dans la prévention de la torture par le biais des émissions télévisées et radiodiffusées ; faire un plaidoyer et lobbying auprès des gouvernements.

Le président de l’Adhuc, a profité de l’occasion pour dénoncer les cas de tortures et de mauvais traitements ainsi que les conséquences qui en découlent. « Au Congo, la torture et les mauvais traitements surviennent le plus souvent au stade de l’arrestation, du transport, de la garde à vue, de la détention et des interrogatoires de police et de gendarmerie, des personnes interpellées. À ce titre, plusieurs mesures devraient être prises afin de mettre en application la convention contre la torture, dont outre l’interdiction de l’usage de la torture par les différentes lois nationales, mais aussi par la formation des acteurs de terrain sur les dangers que représente cette pratique avilissante et la mise en place des mécanismes de réparation de préjudices subis par les victimes », a déclaré Loamba Moké.

La société civile présentera, à cet effet, un rapport alternatif devant le comité de lutte contre la torture des Nations unies et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

 

Josiane Mambou Loukoula