Droits humains : l’ODDHC condamne les actes de viol et d’inceste

Lundi 1 Février 2016 - 17:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Selon, une enquête menée par l’Organisation pour le développement et les droits humains au Congo (ODDHC) dans les départements de Brazzaville, du Niari, la Bouenza et la Lékoumou, il ressort qu’au terme de celle-ci, des contraintes d’ordre sociologique empêchent les victimes de dénoncer les auteurs de ces violences.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La coordonnatrice de l’ODDHC, Sylvie Nadège Mfoutou Bango, s’est expliquée : « Après ces actions menées par les femmes dans les différents départements ciblés, plusieurs cas concrets des femmes/ filles violentées ont été recensés, parmi lesquels la battue, l’inceste dans les foyers, les viols dans les foyers dont les auteurs sont soit le mari soit un autre membre de la famille, les injures ou insultes, etc. ».

A l’avis des enquêteurs, ces actes de viol et d’inceste sur les jeunes sont de plus en plus courants et passent sous silence. Ils font parfois l’objet de transaction au sein des familles concernées pour « ne pas souiller l’honneur » de l’auteur du crime. Parmi les causes de ce silence il a été noté : la peur de braver les coutumes, la famille, les stigmatisations de la société, ainsi que le manque d’autonomie financière des victimes.

« Pourtant, devant les violences, a précisé la coordonnatrice de l’ODDHC, pendant les réunions de sensibilisation, les victimes avaient décidé de dénoncer les auteurs des violences afin de défendre leurs droits, malheureusement plusieurs d’entre elles ont abandonné le processus d’assistance juridique pour diverses raisons et sont restées silencieuses ».

L’ODDHC souhaite, pour l’avenir, renforcer les actions de sensibilisation sur les violences faites aux femmes/filles ; créer un centre d’écoute permanente pour les femmes/ filles victimes des violences dans les départements cibles du projet ; renforcer l’accompagnement médical, juridique et judiciaire des victimes ; identifier au préalable les lieux et avoir l’accréditation auprès des ministères concernés afin de faciliter la collecte des cas des victimes de violences.

Guillaume Ondzé

Notification: 

Non