Echos des Jeux africains : la campagne de préparation des boxeurs et des judokas s'est déroulée à Pointe-Noire

Boxe : les boxeurs congolais sont en préparation à Pointe-Noire depuis trois semaines. Les entrainements se font dans l’enceinte de l’école Trois Glorieuses où, un ring a été installé dans l’une des salles de classe. Sur treize boxeurs présélectionnés, trois participent actuellement au championnat d’Afrique des nations  qui se déroule au Maroc depuis le 19 août, pour s'achever le 25 du même mois.

D’après le directeur technique de l’équipe nationale,  André Kaya Mboulou, les préparatifs vont bon train, malgré les difficultés financières. « Le regroupement marche bien sur le plan technique mais, sur le plan administratif nous avons des inquiétudes notamment sur la motivation des athlètes. Nous sommes en train de faire un travail de perfectionnement c’est-à-dire, la mise en condition réelle des athlètes à la compétition », a-t-il dit avant de s’assurer de l’évolution du travail des athlètes. « Lorsque nous avons commencé ce travail de présélection dans les clubs, le niveau était médiocre mais, depuis le premier regroupement de mai à Brazzaville et à Pointe-Noire, les performances ont évolué.  Actuellement nous avons trois boxeurs au Maroc dont  un a déjà gagné un combat ».

La dernière épreuve consistera à la vérification du poids afin de déterminer dix boxeurs par catégorie. Pour le directeur technique, le boxeur doit garder sa catégorie. « Nous allons aborder les Jeux avec beaucoup de sagesse et d’intelligence. Les médailles nous les auront parce que les Congolais sont forts en boxe », a ajouté André Kaya Mboulou, très confiant du travail réalisé par l’expert AIBA, le sénégalais Joseph Diouf.

 Judo : En regroupement à Pointe-Noire au Cercle Naval, les judokas ont bénéficié d’un apport technique imprévu et très marqué du franco-congolais Alain Bouyou, ceinture noire 5^e dan,  professeur de judo en France, en séjour dans la ville océane. Ce dernier met l’accent sur les innovations apportées au judo notamment sur les tenues vestimentaires, l’arbitrage et les règles de jeu.  La deuxième innovation concerne l’arbitrage. Au judo il n’y a plus trois arbitres, mais plutôt un seul arbitre de champ et un superviseur qui regarde le combat par la vidéo pour qu’en cas de contestation, il ait la possibilité d’arrêter un combat et visionner l’action pour apporter les modifications éventuelles.« En si peu de temps, nous avons fait un travail condensé avec un gros volume d’entrainement physique. J’espère que ces judokas auront à cœur de mettre à profil tous les aspects à la fois techniques, réglementaires et psychologiques. Je leur ai partagé mon expérience et ma passion du judo, la balle est de leur côté. Cette équipe a un grand potentiel technique et physique, il y a des potentiels médaillés », estime le professeur qui a  exprimé son souhait d’accompagner l’équipe jusqu’aux Jeux.

De son côté, l’entraîneur principal des Diables rouges, Apollinaire Kekolo a félicité Alain Bouyou de son apport indéniable. « Sur le point technique nous pouvons dire que, l’équipe est prête sauf qu’il nous reste encore la dernière étape celle de l’entraînement personnalisé. Nous devons regarder ce que les enfants peuvent ressortir par rapport à leur réaction sur le tatami. Le travail a démarré depuis trois mois et  nous sommes à Pointe-Noire depuis le 8 août. Nous avions fait un condensé par rapport au temps qui nous restait parce  qu'on devait normalement effectuer un voyage au Maroc. Nous  étions obligés de prendre l’alternative de Pointe-Noire ».

Sur 28 présélectionnés en concentration à Pointe-Noire, un seul, Loufouma est venu de l’Afrique du Sud alors que le stage  était ouvert à tous. D’ici le 26 août, 18 seront retenus dont 9 filles et 9 garçons. « Nous sommes encore en train de roder, d’ici le mercredi nous arriverons à une équipe définitive. Puisque nous avons besoin de dix huit », a déclaré l'entraîneur principal.

La capitaine de l’équipe nationale, championne d’Afrique, Elsa Oyama et ses coéquipiers se sont quant à eux, dits confiants pour leur prestation  aux Jeux africains.