Education : un pays en développement sur trois manque un programme de rattrapage scolaire

Mercredi 21 Juillet 2021 - 18:00

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L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont publié le 19 juin un rapport conjoint soulignant qu’un pays en développement sur trois ne dispose pas de mesure pour aider les élèves à rattraper leur retard scolaire après la Covid-19.  

Selon ce rapport intitulé « Enquête sur les réponses de l’éducation nationale aux fermetures d’écoles Covid-19 », un pays en développement sur trois, notamment ceux qui ont fermé leurs écoles durant la période de la pandémie de Covid-19 n’ont pas encore pu mettre en place des programmes de rattrapage scolaire. Alors qu’un tiers des pays à revenu élevé ont pris des mesures pour mesurer les pertes d’apprentissage pour les élèves du primaire et du premier cycle.

« En 2020, les écoles du monde entier ont été entièrement fermées pendant soixante et dix-neuf jours..., soit environ 40% du total des jours d’enseignement en moyenne. Ces chiffres varient de cinquante et trois jours dans les pays à revenu élevé à cent quinze jours dans les pays à revenu intermédiaire inférieur », souligne le document.

Cette expertise qui a été réalisée auprès de cent quarante et deux pays couvre la période de février à mai 2021 et porte sur la maternelle, les enseignements primaire et secondaire. Elle propose que pour atténuer les conséquences de ces pertes d’apprentissage, la première étape essentielle est de les évaluer.

 « Il est fondamental que les pays investissent dans ces évaluations, pour pouvoir mettre en œuvre les mesures correctives appropriées », a déclaré le directeur de l’institut national de la statistique de l’Unesco, Silvia Montoya.

Par ailleurs, pour le cas des pays sous-développés, l’enquête indique que moins d’un tiers des pays à revenu faible ou intermédiaire avaient annoncé que leurs élèves avaient repris l’enseignement. Ce qui accroît le risque de perte d’apprentissage et de décrochage scolaire.

« La majorité des pays ont déclaré avoir utilisé au moins une forme de sensibilisation pour encourager le retour des élèves à l’école, notamment l’engagement communautaire, le suivi en milieu scolaire, la modification des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène, les incitations financières et la révision des politiques d’accès », précise encore le rapport.

 « Cela nécessite un effort urgent pour mesurer les niveaux scolaires actuels des élèves et collecter des données de bonne qualité sur la qualité des cours », a souligné le directeur mondial pour l’éducation de la Banque mondiale, Jaime Saavedra, insistant sur le fait que les pays à faible revenu accusent un retard dans la mise en œuvre des mesures les plus élémentaires pour assurer le retour à l’école. Pour ce faire, la mise œuvre des stratégies d’enseignement adaptées au contexte est nécessaire.

« Les enseignants doivent soutenir ces stratégies et se sentir soutenus et veiller à ce que les filles et autres enfants vulnérables ne soient pas abandonnés. Par exemple, en 2020, 49% des pays avaient augmenté leur budget consacré à l’éducation par rapport à l’année 2019, tandis que 43% ont maintenu leur budget constant. Alors que le financement devrait augmenter en 2021 », conclut l’enquête.  

Rock Ngassakys

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