Education/Santé : le Congo sera bientôt doté d’un comité multisectoriel sur l’éducation à la sexualité

Samedi 5 Septembre 2015 - 14:00

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Les documents de base de cette structure en gestation ont été validés le 3 septembre à Brazzaville au cours d’un atelier organisé par le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, de la Jeunesse et de l’éducation civique, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap)

Le directeur du cabinet du ministre en charge de l’Enseignement primaire et secondaire, Adolphe Mbou-Maba, qui a présidé la rencontre dans la salle des conférences du ministère de la Justice, est revenu sur l’importance de la création d’un comité multisectoriel sur l’éducation à la sexualité et la prévention des grossesses précoces au Congo. En effet, cette structure répond,  d'après lui, à une demande exprimée à la fois par la direction générale de la jeunesse notamment dans le cadre de son plan de travail 2015 et dans la lettre d’accord 2014-2018 du Fnuap.

« L’atelier de validation que nous organisons ce jour est l’issue heureuse d’un processus devant nous conduire à minimiser le phénomène des grossesses précoces auprès des adolescentes, tout en contribuant à la réalisation de la vision de l’éducation à une sexualité transformatrice et reposant effectivement sur les droits des jeunes », a-t-il indiqué.

Il a également appelé les jeunes à plus de responsabilité en matière de sexualité, au regard des ravages provoqués par des grossesses précoces et non désirées. Ce qui entraîne des échecs au plan scolaire, le développement des infections et maladies sexuellement transmissibles ainsi que toute forme de précarité socioéconomique. « Les statistiques ne sont pas éloquentes en parlant de la fécondité des adolescents, il y a donc un grand travail d’éducation à faire et qui nécessite la mobilisation de tous. Notre responsabilité collective est plus que jamais engagée au plan national et international, dont l’atteinte des dividendes démographiques, au plan africain, passent par une éducation globale de qualité », a conclu Adolphe Mbou-Maba.

La représentante du Fnuap au Congo, Barbara Laurenceau, s’est également, de son côté,  focalisée sur les statistiques de ce fléau . Ce comité est la preuve, a-t-elle commenté, de l’engagement des autorités congolaises pour la réalisation des dividendes démographiques. Elle a notamment rappelé que l’éducation à la sexualité et contre les grossesses précoces était non seulement primordiale pour l’individu, mais  aussi un gage du développement national, du chemin vers l’émergence. « Il y a urgence d’agir au Congo. Les statistiques sonnent l’alerte sur les grossesses des adolescentes. La fécondité des adolescentes congolaises  est non seulement  élevée, avec une jeune fille sur trois déjà maman avant sa majorité (presque une sur deux en milieu rural) mais elle serait en forte hausse au cours des dernières années (augmentation de 23% entre les EDS de 2007 et 2011-2012 », a-t-elle rappelé.

Pour elle, faire de l’éducation à la sexualité et de la prévention des grossesses à l’adolescence, c’est développer chez les adolescents une image positive de soi, des compétences à pouvoir résister aux pressions, à être critiques face aux amis, à négocier l’utilisation des moyens de contraception. Les adolescents doivent-ils plaider  pour avoir accès à une information claire et dénuée de jugement de valeurs sur la sexualité, ainsi que l' accès aux moyens de contraception indispensables pour éviter des grossesses non désirées.

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

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