Election de nouveaux gouverneurs : la Céni reprend ses attributions

Samedi 25 Juillet 2015 - 13:44

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L’institution électorale a publié le 23 juillet le calendrier de l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces.

La guéguerre, ou mieux, le conflit de compétence qui a semblé assombrir les relations entre le Gouvernement et la Céni au sujet de l’élection des gouverneurs, vient d’atteindre son dénouement. La perspicacité de l’institution électorale à refuser de marchander son indépendance tout en sacrifiant ses prérogatives, a fini par payer. L’Exécutif national qui a tenté - par le biais du vice-premier ministre en charge de la sécurité et de l’intérieur - de s’immiscer dans les affaires de la Céni en publiant le calendrier de l’élection  des gouverneurs de nouvelles provinces issues du découpage et de leurs adjoints, a fini par revenir à la raison. Le jeudi 23 juillet au quartier général de la centrale électorale, un nouveau chronogramme fixant de nouvelles échéances pour ces scrutins a été officiellement publié. À cette occasion, la Céni avait carrément pris ses responsabilités en récupérant la prérogative que lui confère la constitution et les lois de la République, celle de pouvoir organiser des élections à tous les niveaux. Elle est et reste la seule institution habilitée à organiser les élections et cela ne doit prêter à aucune ambigüité.  

Ainsi donc, au terme du nouvel échéancier fixé par la Céni ayant sans doute primauté sur celui du gouvernement, il en ressort que le dépôt des candidatures auprès de la représentation provinciale de l’institution est prévu du 24 au 28 juillet 2015.  Le lancement de la campagne électorale est prévu du 27 au 29 août auprès des assemblées provinciales. La publication des résultats provisoires desdits scrutins est fixée au 31 août alors que les recours en contestation seront enregistrés du 1er au 8 septembre avant la publication des résultats définitifs prévue le 17 septembre 2015.

Eu égard à la proximité de ces échéances électorales, les candidats sont astreints à parer au plus pressé. Dans les Etats-majors des partis politiques et même dans certains cartels politiques, des réunions se multiplient pour peaufiner de stratégies susceptibles de porter leurs membres à la tête d’une de nouvelles provinces. Quant aux conditions d’éligibilité, les postulants devront répondre aux critères ci-après : Être de nationalité congolaise, être âgé de 18 ans au moment du dépôt de candidature, jouir de la plénitude de ses droits civiques et politiques, avoir la qualité d’électeur ou se faire enrôler si on était à l’étranger, avoir un diplôme de graduat au moins, ou justifier d’une expérience professionnelle d’au moins cinq ans attestée. Les gouverneurs encore en place dans les provinces non démembrées n’échapperont pas du tout non plus à la nouvelle donne politique, car il s’agit d’enclencher une nouvelle dynamique à l’échelle nationale avec de nouvelles figures.

Alain Diasso

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