Elections en RCA : la présidentielle du 27 décembre 2015 sera tenue, selon l’ANE

Mardi 10 Novembre 2015 - 14:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Après plusieurs reports, l'Autorité nationale des élections (ANE) en charge d’organiser le scrutin en Centrafrique, vient de fixer un nouveau calendrier définitif : le premier tour de la présidentielle et des législatives est prévu le 27 décembre avec, si possible, un second tour le 31 janvier 2016.

La nouvelle présidente de l’ANE a également annoncé l’organisation d’un référendum constitutionnel deux semaines plus tôt, c’est-à-dire, le 13 décembre 2015. Le retour rapide à l’ordre constitutionnel est un appel pressant de la communauté internationale. Se joignent à cet appel, les partis politiques et responsables des organisations de la société civile, exigeant des élections libres, crédibles et transparentes. Par ailleurs, les autorités de la transition se sont, elles aussi, engagées à respecter le délai légal de la transition.

Sur le terrain, casques bleus, soldats français de la Sangaris et les forces publiques centrafricaines, ne parviennent pas à rétablir l’ordre et l’autorité de l’Etat en Centrafrique. Les groupes armés, anti-balaka et ex-séléka-, sont seuls maîtres du pays. Ceux-ci bénéficient d’une impunité totale, couvrant tous les crimes commmis contre les civils dont ils sont responsables. Comme en illustrent, les violents affrontements ayant opposé des éléments anti-balaka et ex-séléka, le 9 novembre dernier, à Bambari (dans le centre du pays), poussant des paisibles populations déjà meurtries par le conflit à fuir leurs domiciles.

A Bangui, plusieurs quartiers et arrondissements échappent à tout contrôle. Fin septembre dernier, la ville capitale a été secouée par une spirale de violences. Le bilan  était lourd: près de 80 morts et une centaine de blessés, d’après les organisations humanitaires. Les autorités de la transition ont accusé des milices proches des ex-présidents François Bozizé et Michel Djotodia qui, dénonce Bangui, veulent saboter le processus transitionnel en cours.

Le malheur centrafricain est aussi alimenté par une situation confuse : les belligérants se rejettent les responsabilités. « Nous avons vu parmi ces agresseurs des personnes étrangères ne parlant ni français ni Sango (langue nationale), qui, avec des bidons d'essence brûlent les maisons des déplacés et volent. Ces mercenaires sont basés derrière la rue de la mosquée centrale, devant la rue Jamaïque, aux quartiers Ramandji, Gbaya et Kina », a déclaré l’un des portes- paroles des anti-balaka, Sébastien Wénézouï.

L’ancien ministre de la Jeunesse et des sports, sous Michel Djotodia, Abdoulaye Hissein, l'un des leaders du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), contacté par Radio Ndeke Luka, nie toute implication dans les tueries des 3e et 6e arrondissements.  « Wénézouï est impliqué dans tout ce qui se passe aujourd'hui. J'habite en ville. Je suis revenu habiter au PK5 pour atténuer ce que nous vivons dans notre propre chair en tant que Centrafricain. Si Wénézouï se permet de me pointer du doigt, c'est honteux », a rétorqué le proche de Michel Djotodia.

 

Fiacre Kombo

Notification: 

Non