Élections urbaines, municipales et locales : lenteur dans l’accréditation des observateurs électoraux

Mardi 17 Juin 2014 - 18:35

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Six jours après son lancement, l’opération d’accréditation des observateurs nationaux et internationaux ne connaît pas encore d’engouement.

Dans l’enceinte du complexe scolaire Monseigneur Shaumba, une salle est occupée par les agents de la Céni commis à l’opération d’accréditation des observateurs nationaux et internationaux en prévision des échéances électorales intervenant dans le cadre du cycle électoral 2013-2016. Ces agents de la Céni tourneraient les pouces eu égard au peu d’empressement dont font montre les requérants. Le rythme d’accréditation est tellement lent qu’on finit par s’ennuyer. À peine lancée officiellement le 16 juin après quelques jours déjà d'effectivité, l'opération censée durer un mois, piétine. Pas d’engouement dans la salle réquisitionnée par l’institution électorale qui met cette nonchalance sur le compte des difficultés inhérentes à tout début. Sans avancer un quelconque chiffre, les agents de la Céni rassurent que certains observateurs nationaux et internationaux se sont déjà fait enregistrer et reçu leurs accréditations.  

Et pourtant le processus d’accréditation en soi est très simpliste, confirme-t-on. Pour les observateurs nationaux,  il leur est recommandé d’avoir sa carte d’électeur, un mandat en bonne et due forme délivré par l’organisme ou l’association qui le propose et deux photos passeports récentes. D’après la procédure, chaque organisation de la société civile intéressée doit fournir à la Céni ses statuts ou l’acte d’agrément accompagnés d’une lettre de désignation des candidats observateurs. Pour les organisations internationales, l’intéressé doit disposer d’un passeport avec visa en cours de validité, le mandat en bonne et due forme délivré par l’organisme ou l’association qui le propose et deux photos passeport récentes. Les organisations ou structures évoluant en province ou en dehors du pays sont aussi astreintes au même exercice.

Après l’accréditation des mandataires des partis politiques, la Céni entend donc impliquer les organisations nationales et internationales de la société civile et les acteurs non étatiques de sorte à crédibiliser davantage les scrutins à venir afin d’éviter toute contestation postélectorale. Il s’agit ici d’une accréditation à long terme qui s’étalera sur l’ensemble du processus électoral. C’est le moment pour les organisations intéressées de faire accréditer leurs délégués pour mieux surveiller de l’intérieur ce qui se trame et dénoncer éventuellement ce qui ne va pas pour permettre le recadrage du processus électoral.      

Alain Diasso