Emotion au Vatican après l’assassinat d’un prêtre à Butembo

Pour l’instant, les informations autour de l’assassinat du père Vincent Machozi sont très parcellaires. On sait seulement, par ses confrères, que le religieux aurait été aux prises avec des hommes armés, que les populations au village Vitungwe-Isale, à 15 kilomètres de Butembo, croient appartenir à l’armée congolaise. « Pourquoi me tuez-vous ? » auraient été ses dernières paroles sous forme d’une interrogation à ses bourreaux.

Une question sans réponse, mais qui a suscité une grande émotion au Vatican où l’agence catholique Fides fait remonter la mort de ce missionnaire originaire de son propre pays, la RdC, à dimanche. La date a ajouté à l’émotion au cœur de la catholicité, parce que dimanche dernier se célébrait partout la fête des Rameaux qui commémore, dans la joie, l’entrée de Jésus à Jérusalem. Le père Machozi appartenait à l’ordre religieux des assomptionnistes.

Or cette congrégation en est à son quatrième prêtre tué à l’est congolais. Le 19 octobre 2012, les pères Jean-Pierre Ndulani, Edmond Kisughu et Anselme Wasukundi avaient été enlevés dans leur presbytère, à Mbau, toujours dans la même région. Depuis lors on est sans nouvelles d’eux. Des témoins avaient attribué ces enlèvements à des rebelles ougandais sévissant dans le nord-Kivu.