![]() Enjeux de l’heure : les concertations nationales mal partiesLundi 2 Septembre 2013 - 17:51 Crépitement des armes à l’Est, boycott des FAC et alliés de ces assises, annulation d’un meeting de l’opposition, controverse autour des thématiques retenues, refus de libérer les prisonniers politiques, etc., la cohésion nationale est à rude épreuve.
Au-delà de ces considérations, les FAC et alliés estiment que la vraie réconciliation nationale devrait passer inéluctablement par la résolution de la crise de légitimité née des élections controversées du 28 novembre 2011 en RDC. Sur la même lancée, elles pensent qu’Étienne Tshisekedi, en tant qu’un des acteurs principaux de la crise actuelle, ne devrait pas être écarté autant que les groupes armés à la base de l’insécurité récurrente à l’est du pays. « Nous rappelons que la cohésion nationale n’est pas possible sans décrispation politique ni inclusivité », déclarent-elles. Enfin, les FAC et alliés tirent la sonnette d’alarme en mettant en garde contre les velléités de modification de la Constitution qui pourraient surgir dans le chef des participants tout en dénonçant le projet de mise en place d’un gouvernement d’union nationale « contraire à l’esprit et à la lettre de la Constitution en vigueur ». Grâce présidentielle pour les prisonniers politiques Cette déclaration politique, selon maints observateurs, est venue rajouter aux appréhensions déjà nourries autour de ce forum national déjà mal parties eu égard aux contestations dont elles sont l’objet. Au sein da la classe politique, la bipolarisation entre les pro et les anti-concertations est déjà manifeste. Une fracture de nature à entraver la dynamique de la cohésion nationale. Les leaders des FAC (aile Martin Fayulu) qui devraient tenir le 1er septembre au stade Vélodrome de Kintambo un meeting ont été empêchés d’accès sur le site et leurs militants éconduits par les forces de l’ordre. Dans la foulée, certains cadres de ce regroupement politique ont été interpellés et d’autres arrêtés, apprend-on des sources proches des organisateurs. D’après le coordonateur des FAC qui affirme détenir toutes les autorisations nécessaires de l’administration urbaine, ce rassemblement politique ne visait qu’à sensibiliser la population par rapport aux enjeux de l’heure : tentative de révision de l’article 220 de la Constitution, dialogue national et guerre à l’Est. Entre-temps, des voix continuent de s’élever dans la classe politique pour qu’au nom de la cohésion nationale tant recherchée et de la décrispation politique, les prisonniers politiques et militaires soient graciés. L’arrêté de la ministre de la Justice et droits humains pris le 31 août concernant la libération conditionnelle de 1025 détenus répartis dans les différentes prisons de la RDC paraît être de nul effet, selon de nombreux observateurs d’autant plus qu’il ne concerne que les prisonniers de droit commun. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Les leaders des FAC et alliés lors de la lecture de leur déclaration politique |