Enjeux de l’heure : l’opposition politique exige un dialogue

Jeudi 6 Février 2014 - 17:45

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Des leaders politiques ne cessent de relever l’échec des concertations nationales et proposent l’organisation d’un nouveau forum pour résorber le problème congolais de façon définitive.

Les évènements du 30 décembre et l’insécurité qui se manifeste au Katanga comptent parmi les arguments avancés par l’opposition pour exiger l’organisation d’un dialogue réunissant les fils et filles de la RDC. C’est, dit-on, la seule voie capable de déboucher sur une véritable cohésion nationale tant souhaitée par la population congolaise. Du reste, des leaders de cette aile politique indiquent, à qui veut l’entendre que les concertations nationales n’ont pas atteint les objectifs assignés.

Parmi les personnalités de l’opposition politique qui réclament l’organisation d’un dialogue national se trouve le président de Mouvement du peuple congolais pour la République, Jean-Claude Vuemba. Il estime que la solution pour une paix durable passe nécessairement par un dialogue franc entre toutes les forces politiques du pays et la société civile dans son ensemble. Toutefois, l’intéressé ne remet pas en cause la légitimité des institutions de la République et celle du président.

Intervenant sur le plateau d’une télévision émettant de Kinshasa, l’élu de Kasangulu au Bas-Congo ne croit pas en la capacité des concertations nationales à résorber les problèmes congolais. Ce premier forum organisé dans la ville de Kinshasa, a-t-il noté, n’a pas réuni l’unanimité autour de lui. Il en veut pour preuve le refus de l’opposition d’y participer et la persistance de la crise tant sur le plan politique que social. Jean-Claude Vuemba reste perplexe à une solution qui passerait par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, cela quelles que soient les personnalités qui la composeraient.

À la clôture des concertations nationales, l’Union pour la Nation congolaise, parti cher à Vital Kamerhe, avait marqué son opposition à l’organisation d’un forum qui ne cadrait pas forcément avec les aspirations du peuple. Cependant, l’annonce d’un gouvernement d’union nationale a eu son effet sur certains membres de l’opposition qui ont été embarqués dans les parties prenantes dans les travaux de Kinhsasa. Cette réalité réduit les chances de l’opposition politique d’obtenir la tenue des nouvelles assises alors que la majorité présidentielle se félicite de la réussite des concertations nationales.

Jeannot Kayuba