Enseignement supérieur : les étudiants africains satisfaits de leur vie universitaire en Italie

Lundi 4 Novembre 2013 - 18:15

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Malgré le coût élevé des frais d'inscription et des frais de logement, les étudiants africains apprécient de faire leurs études dans la péninsule

Une étude publiée lundi sur les universités italiennes montre que les étudiants étrangers y constituent désormais une minorité de plus en plus visible et que l’Italie est une destination des plus demandées. Les étudiants inscrits dans les différentes facultés en Italie proviennent cette année de quelque 98 pays. Ils sont présents dans 61 établissements supérieurs et sont inscrits dans une vaste palette de secteurs, des plus innovants aux plus classiques ; techniques ou généraux.

L’enquête note toutefois que la grande majorité de ces étudiants reste confrontée aux problèmes liés au coût élevé des frais d’inscription et de logement. D’où une tendance quasi généralisée à vouloir mener à la fois études et travail. Trois étudiants étrangers sur quatre travailleraient pour se sortir de cette situation. Mais, soulignent les enquêteurs, il s’agit dans la plupart des cas, de travail au noir : mal rémunéré et exposé aux risques ; sans réelles garanties ni correspondance avec la filière d’étude.

L’enquête, menée par des universitaires de diverses provenances et spécialités, montre que les secteurs qui « recruteraient » le plus cette main d’œuvre taillable sont la restauration et les emplois précaires de BTP (construction). Mais cette situation permet également de résoudre deux problèmes en un : en même temps qu’ils travaillent et s’efforcent de s’appliquer dans leurs établissements, les étudiants étrangers contribuent pour une part non négligeable au PIB de leurs pays de provenance. Un sur quatre envoie de l’argent au pays, est-il affirmé.

C’est peut-être ce qui explique qu’ils soient généralement satisfaits de leur situation, et que seuls 4% d’entre eux, des Asiatiques en particulier, se disent peu satisfaits de leur condition. Parmi les étudiants qui sont d’un avis contraire et restent optimistes, les premiers sont ceux en provenance d’Afrique, suivis de ceux venant d’Amérique (latine, surtout), soulignent les chercheurs. Seul bémol pour eux : leur situation devient problématique dès lors que s’achèvent leurs études en Italie. Très peu trouvent un emploi qualifié ici ou dans leurs pays, même quand ils décident de rentrer.

Lucien Mpama