Enseignement technique : une commission anti-fraude pour les examens d'Etat

Samedi 26 Juin 2021 - 17:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebome, a donné le 25 juin les orientations à la commission de contrôle et de lutte contre la fraude, la corruption et les autres pratiques répréhensibles en milieu scolaire, au titre de l’année scolaire 2020-2021.

L’objectif est d’éradiquer les actes d’antivaleur constatés pendant les examens d’Etat. La commission est dotée d’une coordination nationale assurée par le ministre et d’un comité technique. Elle est présidée par le magistrat, Roméo James Opoki.  Au total, soixante-dix-neuf membres ont été choisis pour cette commission composée notamment des agents du ministère, enseignants, universitaires, les syndicats des enseignants, des parents d’élèves et étudiants, d’un inspecteur de l’enseignement, un officier de police, un avocat et un procureur.

La commission a pour mission de vérifier les modalités d’inscription des différents candidats aux examens, au brevet d'études techniques et au baccalauréat. Elle aidera le sous-secteur de l’enseignement technique à répondre aux urgences du moment portées par la tendance affirmée et affichée à la fraude.

« J’invite chaque acteur parfois innocent de cette fraude qui commence à  gangréner le secteur éducatif à se résoudre à ne plus continuer. Que chacun de nous se mette dans la disposition à soustraire le vice de la fraude. Dans ce lot des vicieux, il y a des parents d’élèves, les élèves, les enseignants,...», a déclaré le ministre Ghislain Thierry Maguessa Ebome, ajoutant que « personne n’est mis au défi car il ne s’agit pas des affaires personnelles mais des affaires d’Etat. Aucun Etat digne de ce nom ne peut s’ouvrir aux antivaleurs ».

Le ministre a demandé d'arrêter la transhumance des candidats d’un département à un autre, ainsi que le phénomène de mercenaires pendant les examens d'Etat. Il a annoncé la création d’un fichier informatisé des élèves de la seconde à la terminale dès l’année prochaine afin de pouvoir suivre le mouvement de chacun.

Le centre d’examen d’Ongogni a été identifié comme un centre à problème. Le centre présente plus de trois cents candidats inscrits à l’examen dont la plupart sont des candidats libres. Le centre de Makoua a été également classé parmi les centres à litiges.

A Brazzaville, la commission a été instruite de prêter plus d’attention au lycée technique industriel 1er Mai et au lycée technique 5 février. 

« Laissez les candidats affronter l’examen avec leur propre chance au lieu d’organiser les pratiques frauduleuses qui risquent de remettre en cause tous leurs efforts consentis pendant toute l’année scolaire. Je mettrai en place une commission spéciale pour dénicher les cas de fraude », a déclaré Ghislain Thierry Maguessa.

Le président de la commission de contrôle et de lutte contre la fraude, la corruption et les autres pratiques répréhensibles en milieu scolaire, Roméo James Opoki, a, pour sa part, signalé que l’invite a été faite pour permettre la prise de conscience et intérioriser de nouvelles valeurs centrées sur le professionnalisme et le mérite. Selon lui, la tâche confiée à la commission consiste aussi à lutter contre tout comportement déviant ou pratique condamnable en milieu scolaire. 

Lydie Gisèle Oko

Notification: 

Non