Entreprises du portefeuille : le cas de la SNCC discuté à la primature

Jeudi 29 Septembre 2022 - 12:15

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Le géant des transports en République démocratique du Congo (RDC) a informé le Premier ministre, Sama Lukonde, des causes majeures du dysfonctionnement de ses activités sur l’étendue du territoire national. Disposant d’une voie ferrée qui traverse une douzaine de provinces congolaises, la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) permet au pays d’assurer le développement optimal des importations et exportations par un mode de transport de masse.

Contrairement à la Société congolaise des transports et ports (Ex-Onatra) qui dessert essentiellement la partie Ouest du pays, la SNCC joue un rôle majeur dans le déplacement des personnes et des marchandises dans le centre, l’Est et le Sud du pays. Avec plus de 4 000 km de voie ferrée, dont près de 1 000 km électrifiés, elle traverse environ douze provinces et relie la RDC à sept pays de la sous-région d’Afrique australe. A ce titre, son apport est incommensurable dans les efforts de désenclavement des provinces minières congolaises. En 2015, elle se classait même au quatrième rang des opérateurs africains sur le plan de l’importance du réseau ferroviaire.

Le 27 septembre donc, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu en audience une forte délégation de la SNCC. A l’ordre du jour, quelques problèmes majeurs qui portent préjudice au bon fonctionnement de cette société commerciale. En effet, le directeur général, Fabien Mutomb, a tenu à faire part directement de ses préoccupations au chef du gouvernement pour des solutions idoines. En premier lieu, il y a la problématique du cantonnement de ses comptes. « En cantonnant nos comptes de manière irrégulière, ceci a donné un coup de frein au fonctionnement de la SNCC », a fait remarquer Fabien Mutomb. Profitant de cet entretien, la direction générale a fait un plaidoyer pour une meilleure protection des entreprises du portefeuille de l’État.

L’autre préoccupation a porté sur des constructions anarchiques dans les installations de la SNCC.  « Nous avons porté cette situation au niveau de la primature. C’est pour dire que celui qui construit chez autrui, construit pour autrui et cette situation avait déjà trouvé des solutions au niveau de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga », a indiqué Fabien Mutomb. Pour l’ensemble des sujets en discussion, il a affirmé avoir reçu les encouragements du chef de l’exécutif congolais.

Techniquement, la situation de la SNCC ne peut que préoccuper au plus haut point les responsables politiques. Baptisée « Colonne vertébrale » des transports en RDC, la société dispose d’un réseau ferroviaire qui dessert douze des vingt-six provinces, en l’occurrence le Haut-Katanga, le Lualaba, le Haut-Katanga, le Lomami, le Tanganyika, le Maniema, la Tshopo, le Kasaï, le Kasaï oriental, le Kasaï central, le Sud-Kivu et le Nord-Kivu.

Laurent Essolomwa

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