Environnement : le Congo fait le point de sa participation aux dernières sessions de Lima

Mercredi 21 Janvier 2015 - 16:18

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Les membres de la délégation congolaise ont récemment rendu publiques, au cours d’un atelier de restitution organisé à Brazzaville, les conclusions de la 20e session de la Conférence des parties (CdP20) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de la 10e session de la Conférence des parties au Protocole de Kyoto (CMP10),

La rencontre de Lima, au Pérou, avait pour but de négocier les bases d’un accord historique sur le climat. C’est ainsi que les 195 pays participants ont approuvé les éléments de base d'un futur traité mondial sur le climat qui devra être conclu à la conférence de Paris, prévue pour décembre 2015. Mais les engagements combinés de tous les pays ne suffiront pas pour atteindre l'objectif affiché: limiter le réchauffement à 2°C au-dessus de la température moyenne de l'ère préindustrielle.

Dans un cadre plus large, ce texte a été négocié en vue de la plate-forme de Durban pour une action renforcée (ADP) chargée d’élaborer l’accord qui en 2020 prendra le relai du protocole de Kyoto signé en 1997. Cependant certains éléments sont à revoir. En effet, les pays en développement redoutent que l’universalité du futur accord ne se transforme en uniformité. Alors que les pays responsables des émissions historiques de Gaz à effet de serre sont principalement les pays de l’OCDE ; les contributions qui seront présentées en 2015 ne devraient pas se limiter à la réduction des émissions de GES.

« Un projet de cet accord a été proposé à Lima. Il est en cours de discussion, il faut dire que l'adoption de ce projet est prévu pour décembre 2015 à Paris. Donc il faut qu'il soit multiplié dans les différentes langues des Nations unies pour permettre aux différents pays de s’en approprier et de comprendre les textes sur lesquels ils doivent prendre des engagements et, en plus, avouer que le texte à ce stade au niveau de la convention ne trouve pas encore un consensus des différents pays, des différentes parties à cette convention », a expliqué le point focal Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et le protocole de Kyoto, Gervais Ludovic Itsoua-Madzous.

S’agissant de la situation congolaise, il a indiqué que le pays s’engagera pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs forestiers. Selon lui, le travail qui est en train d’être fait à travers la coordination nationale RDD+, mais il reste un accompagnement sur le plan technique et méthodologique. « Certains pays comme la France ou les Etats-Unis ont déjà des systèmes d’inventaire des émissions des gaz  à effet de serre. Ils connaissent les statistiques sur la pollution dans tous les secteurs de leur pays, mais nous ne sommes pas encore arrivés à ce stade. Dans ce nouvel accord, on demande de préciser le taux de réduction des émissions dans certains secteurs d’activité, nous leur avons dit que le mois de mars n’est pas propice pour nous car nous avons d’abord d’autres défis importants à relever avant d’atteindre votre niveau », a ajouté Gervais Ludovic Itsoua-Madzous.

Rappelons que la délégation congolaise avait été conduite par le ministre du Tourisme et de l’environnement, Josué Rodrigue Ngouonimba. Intervenant à la tribune de cette grande rencontre internationale sur les changements climatiques, il avait rappelé la politique congolaise en matière de l’environnement. Le Programme national de développement du Congo a, a-t-il annoncé, retenu la protection de l’environnement et les changements climatiques, parmi les piliers du cadre stratégique, en vue d’un développement équilibré. Il avait également présenté l’engagement de la République du Congo à collaborer et à soutenir toutes les initiatives salutaires concourant à l’adoption de ce nouvel accord. « Nous soutenons le caractère équilibré de l’accord de Paris devant intégrer l’ensemble de la plateforme de Durban, son caractère contraignant et applicable à toutes les parties », s’engageait le ministre devant l’assemblée.

La 20e Conférence des Parties (COP20) est le fruit de la CCNUCC, un traité international, entré en vigueur en 1994. En effet, adoptée en 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, et entrée en vigueur le 21 mars 1994, la CCNUCC a pour objectif de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui ne perturbe pas le système climatique mondial de manière dangereuse.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l’atelier de restitution ; crédit photo Adiac