Équateur : des ONG accusées d’« importer » la main d’œuvre

Samedi 18 Janvier 2014 - 16:14

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Un mémorandum de la société civile du Nord-Ubangi a noté que plus de 90% de travailleurs viennent d’ailleurs, alors que ce district et Gbadolite ne représentent que dix pour cent du nombre total.

La société civile du Nord-Ubangi accuse les ONG partenaires des agences des Nations unies implantées dans ce district d’importer la main-d’œuvre, au lieu de recruter localement. Selon radiookapi.net qui relaie cette information, la société civile a, en outre, affirmé que leur présence contribue à l’augmentation du coût de la vie.

Le président de la société civile de ce district, Taima Taylor, a affirmé à la radio onusienne que la publication des offres d’emploi ainsi que la passation des tests au niveau de ces ONG demeurent une simple formalité. De son avis, les employés seraient recrutés à partir de Kinshasa ou d’ailleurs. « Plus de 90% de ceux qui sont en train de travailler viennent d’ailleurs. Gbadolite et Nord-Ubangi sont représentés par le reste de ce pourcentage. Nous ne sommes pas xénophobes. Nous ne refusons pas que les gens viennent travailler ici, mais il faut quand même qu’on donne un pourcentage voulu à la population d’ici parce que nous avons quand même des compétences », a-t-il expliqué.

Dans ce mémorandum adressé aux ONG, la société civile du Nord-Ubangi a également déploré que la concentration d’organisations humanitaires, qui œuvrent principalement dans la prise en charge des réfugiés, a conduit à la hausse des prix des loyers et la profonde dollarisation de l’économie locale.

Le commissaire de district du Nord-Ubangi, Willy Isekusu, cité par le média onusien, a affirmé avoir fait le même constat, tandis que le responsable du HCR dans la province de l’Équateur, Guert Van de Casteel, à qui le mémorandum a été transmis, s’est engagé à y donner une réponse « rapide, détaillée et circonstanciée ».

Lucien Dianzenza