Opinion

  • Éditorial

Est-elle libre?

Samedi 7 Mai 2022 - 16:56

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Chaque année, le 3 mai, le monde célèbre la Journée de la liberté de la presse. Cette fois, les commémorations se sont déroulées dans un contexte particulier en raison du conflit en Ukraine. A leurs risques et périls, les journalistes couvrent ces événements alors même que s’élèvent à leur encontre critiques et procès en partialité. Il en est ainsi des rendez-vous sociétaux dans lesquels les intérêts des Etats et des groupes de pression de toutes sortes sont en jeu. Les journalistes sont toujours sur la sellette. 

S’ils ont choisi d’en référer à « l’emprise du numérique » sur la profession, thème du 3 mai 2022, les organisateurs de ces journées savent à quel point l’actualité guerrière évoquée plus haut pèse sur le travail des spécialistes de l’information et de la communication. Non seulement les intérêts des puissances sont réellement sur la balance, mais les réseaux sociaux numériques prennent une telle place dans le façonnage de l’opinion qu’il revient aux rédactions de s’appuyer davantage sur les fondamentaux du métier : vérifier et toujours vérifier les sources, les authentifier, songer aux effets de ce que l’on publie ne sont pas des règles éculées pour les médias.

Que ceux qui gardent leur confiance dans les médias dits traditionnels comprennent que le temps de vérifier une information avant de la diffuser est nécessaire. Il est tout à fait fondé de penser à la réactivité, car elle implique la modernité du traitement de l’actualité dans ce siècle du tout numérique où les manipulateurs des instruments de mise en ligne instantanée des données informatives filmées ou non constituent le « vrac journalistique » des temps présents. Accaparé qu’il est par la passion de dire vite, ce nouveau journalisme-là n’a cure des errata dès lors que pour ses « agenciers », ce qui est publié est publié. 

Il reste néanmoins à la presse à gagner de nombreuses batailles. Vis-à-vis d’elle-même, la bataille de la formation de base et de la formation continue ; celle du numérique pour ne pas être en déphasage ; celle des réseaux sociaux à travers ce principe fondamental enjoignant quiconque exerce dans un organe sérieux d’admettre que l’information est sacrée, que même s’il est libre, un bon commentaire doit s’appuyer sur des faits et non pas sur des affabulations. En dernier ressort, la plus risquée des batailles est économique et politique : garder l’indépendance vis-à-vis de son éventuel « logisticien ». En s’appuyant sur la déontologie évidemment !

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 18/4/2024 | Etats généraux
▶ 15/4/2024 | Faire mieux
▶ 13/4/2024 | C'était chaud !
▶ 12/4/2024 | On se surveille !
▶ 11/4/2024 | Défis sanitaires
▶ 10/4/2024 | Savoir gérer
▶ 9/4/2024 | Calculs
▶ 8/4/2024 | Feu de tout bois
▶ 7/4/2024 | Voisinage
▶ 4/4/2024 | En attente