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Jeudi 12 Mars 2020 - 18:59

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S’il est trop tôt pour conclure du dialogue qui s’est tenu à huis clos hier à Oyo que la crise libyenne est en voie de règlement, il ne l’est pas pour dire que, lentement mais sûrement, l’Union africaine s’impose comme la seule institution qui puisse, à plus ou moins court terme, résoudre une crise dont l’aggravation continue déstabilise toute la région de l’Afrique du Nord, du Sahel et du Sahara. Une évolution d’ordre stratégique qui pourrait, si elle se concrétise rapidement sur le terrain, changer de façon radicale la façon dont nous, Africains, procédons pour prévenir et gérer les tensions sur toute l’étendue du continent.

De la même façon que la conférence qui permit il y a deux ans, toujours à Oyo, de créer le Fonds bleu pour le Bassin du Congo a ouvert une voie aussi inédite qu’efficace sur la protection de la nature dans cette partie du monde où se joue une bataille décisive pour l’avenir de l’humanité, de la même façon la conférence d’Oyo sur la Libye permet d’entrevoir une issue pacifique pour une crise qui semblait ingérable. Avec cette donnée très particulière que constitue l’implication croissante des chefs du Haut conseil des villes et tribus qui quadrillent le territoire libyen et qui sont venus à Brazzaville, plus précisément à Kintélé, en novembre 2017, afin de débattre sur la recherche d’une solution pacifique au conflit provoqué par l’assassinat du « Guide » Mouammar Kadhafi que les puissances occidentales avaient organisé de façon absurde.

Laissons, comme on dit, le temps au temps et n’anticipons ni sur la suite des évènements ni sur les conclusions du Sommet organisé à Oyo par Denis Sassou N’Guesso en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye. Soulignons, en revanche, le fait que lentement mais sûrement se met en place une forme de dialogue au niveau de notre continent qui pourrait permettre, s’il se précise, d’anticiper les crises à venir ou, quand celles-ci ont éclaté, d’explorer les voies d’un dialogue qui permettra de leur trouver une solution pacifique.

Et prenons aussi conscience du rôle éminent que joue aujourd’hui la diplomatie congolaise, sous l’autorité du chef de l’Etat, dans la recherche de la paix sur toute l’étendue de l’Afrique. Exactement comme cela s’est passé il y a près de trente ans lorsque l’Afrique du Sud de Nelson Mandela se débarrassa de l’ « apartheid ».

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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