Sommet UA-UE : la réunion s’achève avec de nombreux engagements

Mercredi 26 Novembre 2025 - 16:12

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Les dirigeants des États membres de l'Union européenne (UE) et de l'Union africaine (UA) se sont réunis en Angola pour un nouveau sommet les 24 et 25 novembre sur le thème de la promotion de la paix et la prospérité.

Après deux jours de travaux, le septième sommet Union africaine (UA)-Union européenne (UE) s’est achevé par un communiqué final dans lequel les deux blocs ont salué leur partenariat « unique et stratégique » et ont pris de nombreux engagements notamment de soutenir et de promouvoir le multilatéralisme, seule solution pour éviter « le chaos », selon le président du Conseil européen Antonio Costa.

« Lorsque nous permettons à un État, quel qu'il soit, de bafouer la sérénité et les frontières internationalement reconnues d'un autre pays, nous les autorisons tous à en faire de même. C'est pourquoi il n'existe aucune alternative à l'ordre multilatéral et international fondé sur des règles », a déclaré Antonio Costa, soulignant au passage que le partenariat UA-UE reposait sur « des valeurs partagées ». Et d’ajouter, « il faut que l’on arrive à exporter du cobalt, mais aussi des batteries de véhicule ».

Les deux institutions continentales ont également fait part de leur ambition de renforcer leurs relations commerciales et de développer leur collaboration sur les minerais stratégiques, point sur lequel l’Afrique a en particulier demandé à l'Europe de créer des chaînes de valeur ajoutée.

« Il faut que l’on arrive à exporter du cobalt, mais aussi des batteries de véhicule », a par exemple affirmé Tete Antonio, le chef de la diplomatie angolaise et hôte du sommet, pour qui de nombreux défis restent encore à relever. « Nous avons parlé de paix, de sécurité, de gouvernance mais surtout, nous avons rappelé qu'il faudra bien que l'on travaille de façon à ce que la prospérité soit partagée et que les valeurs de solidarité, de coopération et de dialogue soient préservées », a-t-il ajouté.

S'il a par ailleurs été beaucoup question de migrations avec comme objectif de juguler l’immigration illégale tout en favorisant la mobilité des citoyens, les crises que traversent les deux continents ont aussi été au cœur des discussions : la guerre en Ukraine évidemment, mais aussi les conflits au Soudan et dans l'est de la RDC. Les participants au sommet ont condamné les atrocités commises par les Forces de soutien rapide (FSR), notamment dans la ville d’El-Fasher, et réaffirmé leur soutien à la résolution 2773 des Nations unies ainsi qu'aux discussions de Washington et de Doha pour ramener la paix dans l'est du Congo où l’Europe n’a pas fait totalement sa part, a critiqué le ministre belge des Affaires étrangères.

« L'Union européenne s'est peut-être trop vite satisfaite d'avoir pris des sanctions au mois de février ou au mois de mars dernier, sans se préoccuper ensuite suffisamment de l'évolution du dossier. Et aujourd'hui, je ne suis pas sûr que de nouvelles sanctions soit opportunes, au risque qu'elles soient instrumentalisées pour justifier le déraillement des processus de médiation en cours. Même s'il faut rester lucide sur l'urgence humanitaire, il ne faudrait pas que des narratifs inappropriés pointent l'UE du doigt comme étant celle qui a finalement empêché la conclusion d'accords », a ainsi lancé Maxime Prévost.

Rappelons qu’à l’ouverture des travaux, le président de l’UA et de l'Angola, Joao Lourenço a déclaré que l’UA place la paix en Afrique au cœur de ses priorités.

Yvette Reine Boro Nzaba

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