Etat de droit : la FBCP salue la détermination de Félix Tshisekedi de lutter contre la corruption

Jeudi 21 Octobre 2021 - 14:32

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L'ONG qui dénonce la corruption dans la magistrature, cheville ouvrière de la vision du chef de l’Etat congolais, exhorte à l’institution d’une enquête indépendante, crédible et transparente, pour déblayer le terrain en vue de la réalisation de cette vision. Elle en appelle à sanctionner sévèrement les magistrats auteurs des corruptions et abus d’autorité.

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) salue la décision prise par le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi-Tshislombo, de lutter contre la corruption. Notant que le chef de l’Etat congolais devrait s’appuyer sur la justice pour atteindre les objectifs fixés, elle fait, par ailleurs, savoir que cela semble difficile, étant donné que certains hauts magistrats seraient impliqués dans les actes de corruption sans précédent. « Nous nous posons la question de savoir comment lutter contre la corruption lorsque les instances judiciaires sont dans la danse », note la FBCP.

Des preuves de corruption au niveau de la magistrature

La FBCP affirme dans son communiqué du 21 octobre, posséder beaucoup de preuves de corruption au niveau de la magistrature. Elle cite l’exemple de l’ancien président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi Mbemba, à qui un magistrat, ancien président du Tribunal de Grande (TGI) instance de la Gombe, aurait demandé dix mille dollars américains. « Après avoir versé cette somme, l’ancien président du TGI/ Gombe l’avait condamné à dix ans de prison ferme. Mais jusqu’à ce jour, cette somme n’a jamais été restituée à Roger Nsingi », a souligné cette organisation de défense des droits de l’homme.

Dans le registre de cas, la FBCP a indiqué celui du directeur inspecteur de la police criminelle de la ville de Kinshasa qui, malgré une très grande somme d’argent lui exigée dans le procès en appel, a été condamné à sept ans de prison ferme. Et de rappeler également le cas récent d’un directeur à la Fonction publique accusé de détournement des deniers publics d’un montant de quinze millions de dollars américains. A celui-ci, indique cette organisation, Il a été exigé dix mille dollars américains pour être acquitté dans son procès en appel à la Cour d’appel de la Gombe. « Malheureusement, il  s’était vu condamné à dix ans de prison ferme », a souligné la FBCP.

L’organisation non gouvernementale fait également observer qu’il y a plusieurs réclamations de la part des prisonniers et détenus préventifs à la prison centrale de Makala et la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa.

A la prison militaire de Ndolo, indique-t-elle, il y a notamment le cas du lieutenant Kasongo, condamné sans preuves pour viol à dix ans de prison. « Ce dernier a  fait appel  et le ministère public avait demandé son acquittement pur et simple pour absence de preuves. Et, selon une source d’information, un  colonel magistrat, membre de la famille de la prétendue victime, soutenu par un haut-magistrat de la Haute cour militaire, tient  absolument que la dite cour confirme la condamnation de dix ans de prison ferme, malgré la réquisition du ministère public », a souligné la FBCP qui indique détenir beaucoup de dossiers de corruption au sein de la magistrature. Tous ces aspects, fait-elle savoir, n’honorent pas la justice congolaise et moins encore la personne du chef de l’Etat congolais, parce que tous ces jugements sont rendus en son nom.

Pour déblayer le terrain en vue de la réalisation de la vision de Félix-Antoine Tshisekedi dans la lutte contre la corruption, la FBCP exhorte à l’institution d’une enquête indépendante, crédible et transparente. Et d’appeler le chef de l’Etat à infliger une sanction sévère aux magistrats auteurs des corruptions et abus d’autorité, si toutes ces allégations sont confirmées.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Emmanuel Adu Cole, le président de la FBCP/Adiac

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