États généraux de l’agriculture : aucune date officielle arrêtée

Mardi 5 Mai 2015 - 16:47

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Répondant à la question orale avec débat à l’Assemblée nationale le 4 mai, le ministre chargé du secteur, Isidore Kabwe Mhehu, a confirmé la disponibilité depuis juillet 2014 des termes de référence et du coût global des travaux estimé à quelque 688 millions de francs congolais (FC). C’est le fruit du travail abattu par la commission ad hoc présidée par le Secrétariat chargé del’Agriculture, Pêche et Élevage.

Pour l’autorité gouvernementale, les prélables précités sont disponibles pour pemettre la tenue des travaux dans les meilleurs délais. Mais l’argent n’est pas encore réuni à ce jour. Pour autant, le gouvernement Matata a amorcé les pourparlers avec les partenaires techniques et financiers pour qu’ils viennent soutenir les efforts du gouvernement dans l’organisation de ces asisses. La commission a prévu trois étapes : l’organisation des travaux préparatoires par la commission ad hoc (45 milions de FC), les ateliers provinciaux (338 millions de FC) et  la tenue des travaux de Kinshasa (255 millions de FC).

Le ministre a rappelé le rôle essentiel joué par le document de politique agricole et de dévelopement rural qui a permis de mettre sur pied une stratégie sectorielle. Celle-ci a constitué d’aillers l’un des élements déclencheurs de l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative Pays pauvres très endettés. Dans le cadre de cette stratégie sectorielle, la RDC a planifié une croissance agricole de 8%. Le gouvernement l'a établie sur une période de 7 ans, allant de 2013 à 2020. Et pendant cette période, le plan sera financé à hauteur de 5 millions de dollars amércains calculés sur la base d’une enveloppe budgétaire annuelle de 10% allouée à l’agriculture conformément aux accords de Maputo. Quant au gap, il devrait être financé par les partenaires au dévelopement.

Or, l’enveloppe allouée à l’agriculture ne dépasse guère les 3,5% du budget de l’État. Et cela représente une contrainte majeure. En effet, cette faible mobilisation des ressources intérieures en faveur de l’agriculture a pour conséquence de décourager les partenaires à investir dans ce secteur. La Note de politique agricole rédigée a pour objectif de combler un vide observé depuis plus de 20 ans dans le secteur. Ces efforts devraient permettre à terme de mettre en œuvre des politiques stratégiques spécifiques pour la relance de l’agriculture, principalement certains secteurs-clés dont le café, le riz, la pêche, etc. Elle devrait connaître des améliorations progressives. Une seconde version de la Note va se concentrer sur les cultures pérennes, vivrières, de l’élevage, de la terre et de l’agro-industrie.    

Laurent Essolomwa