Exploitation aurifère : de l’or avant délai dans la mine de Kibali

Mercredi 25 Septembre 2013 - 16:57

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Le début de la production très en avance sur l’objectif initial de fin de l’année et les prévisions financières arrêtées à cet effet vont entraîner forcément d’autres changements dans les projections de réalisation du grand projet ayant conduit à un investissement de l’ordre de 1,7 milliard de dollars américains de Randgold et son partenaire, Anglogold Ashanti.

Le directeur exécutif du copropriétaire Randgold resources qui développe et exploite le projet l’a annoncé le 24 septembre, en marge du Forum annuel de l’or de Denver. Selon lui, l’équipe de développement de Randgold n’est arrivée sur le site qu’en janvier 2010 mais elle a abattu un travail énorme pour doter la RDC d’une mine d’or moderne qui porte ainsi ses réserves à onze millions, et ses ressources à plus de vingt et un millions d’onces. Il s’est dit convaincu de l’exploit réalisé à plusieurs niveaux : géologie, métallurgie, génie et logistique. Au-delà, il y a tout les aspects liés à la négociation et à la diplomatie. Il a salué ainsi la bonne collaboration avec les autorités congolaises, les partenaires d’affaires, les sous-traitants et les fournisseurs, à l’origine d’ailleurs du succès. 

Quant aux changements sur le calendrier initial, le projet Kibali pourrait vraisemblablement dépasser son objectif de production de 30000 onces pour le reste de l’année. La direction reste optimiste sur l’idée désormais permise d’atteindre rapidement la réalisation de 550000 onces, l’objectif de l’an prochain. Toutefois, il est prévu deux phases. Dans la première, l’on a mis en service des oxydés de l’usine pour traiter le minerai d’oxyde issu des réserves de plus d’un million de tonnes déjà produites par la mine à ciel ouvert. Ainsi le démarrage des ventes d’or interviendra dès le mois prochain, au moment où le circuit sera stable. Pour le circuit des sulfurés, il faudra attendre le deuxième trimestre 2014. Pour la deuxième phase, devant s’étendre bien au-delà de la première, jusqu’en 2016, elle vise à achever complètement la mine souterraine. Le premier minerai sera traité au début de 2015.

Autre preuve de l’importance du projet, Kibali compte aussi mettre en service quatre installations hydroélectriques au cours de ces deux phases. Pour la survie du projet, la société a initié un vaste programme de réinstallation, prenant en compte quatre mille foyers dans quatorze villages situés sur le site.     

Laurent Essolomwa